11 avril 2014

Les juges de l'arbitrage Tapie approchent de la vérité

 Pierre Mazeau et Jean-Denis Bredin, placés sous le statut de témoin assisté dans l’affaire de l’arbitrage Tapie, voilà qui menace la sentence finale et les 405 millions d’euros attribués à l’ancien homme d’affaires. Les deux arbitres ont accumulé des indices graves ou concordants mais pas suffisamment graves ni concordants pour qu’ils soient mis en examen comme leur collègue Pierre Estoup, l’auteur concret semble-t-il, de la manip.
On a connu Pierre Mazeau. C’est un juriste redoutable et un très fin connaisseur des méthodes et moyens de la vie parlementaire. Longtemps respecté, cet ancien gaulliste chiraquien, ancien président du Conseil constitutionnel, a-t-il cédé à la facilité et à des amitiés et à l’attrait de l’argent facile, cela ne lui ressemble pas ? Idem pour Jean Denis Bredin. Avocat de renom, ancien membre des radicaux de gauche, on le voit mal dans une affaire miteuse, surtout au bénéfice de Bernard Tapie dont on connaît les excès et les limites.
Les juges d’instruction qui enquêtent sur cet arbitrage, peut-être arrangé, s’interrogent sur le rôle réel ou supposé de ce trio, désigné d’un commun accord entre na-nard et le consortium de réalisation chargé de la liquidation du Congrès Lyonnais de l’époque. Le rôle de Christine Lagarde, ancienne ministre de l’économie, semble plus flou, plus difficile à cerner. En fait, le vrai responsable de l’arbitrage se trouve ailleurs. Son nom figure sur les agenda d’un certain président de la République du nom de Nicolas Sarkozy. Là est la source. Là est la clé.

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