Pierre Mazeau et Jean-Denis
Bredin, placés sous le statut de témoin assisté dans l’affaire de l’arbitrage Tapie,
voilà qui menace la sentence finale et les 405 millions d’euros attribués à l’ancien
homme d’affaires. Les deux arbitres ont accumulé des indices graves ou
concordants mais pas suffisamment graves ni concordants pour qu’ils soient mis
en examen comme leur collègue Pierre Estoup, l’auteur concret semble-t-il, de
la manip.
On a connu Pierre Mazeau. C’est
un juriste redoutable et un très fin connaisseur des méthodes et moyens de la
vie parlementaire. Longtemps respecté, cet ancien gaulliste chiraquien, ancien
président du Conseil constitutionnel, a-t-il cédé à la facilité et à des amitiés et
à l’attrait de l’argent facile, cela ne lui ressemble pas ? Idem pour Jean
Denis Bredin. Avocat de renom, ancien membre des radicaux de gauche, on le voit
mal dans une affaire miteuse, surtout au bénéfice de Bernard Tapie dont on
connaît les excès et les limites.
Les juges d’instruction qui
enquêtent sur cet arbitrage, peut-être arrangé, s’interrogent sur le rôle réel
ou supposé de ce trio, désigné d’un commun accord entre na-nard et le
consortium de réalisation chargé de la liquidation du Congrès Lyonnais de l’époque.
Le rôle de Christine Lagarde, ancienne ministre de l’économie, semble plus
flou, plus difficile à cerner. En fait, le vrai responsable de l’arbitrage se
trouve ailleurs. Son nom figure sur les agenda d’un certain président de la République
du nom de Nicolas Sarkozy. Là est la source. Là est la clé.
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