9 avril 2014

Harlem Désir…éconduit de la direction du Parti socialiste mais il sort par le haut


Jean-Christophe Cambadélis (2e à droite) était venu soutenir François Loncle à Pont-de-l'Arche.
Si vous voulez vous débarrasser d’un secrétaire du Parti socialiste insuffisant, vous le nommez secrétaire d’Etat aux affaires européennes. C’est l’aventure qui arrive à Harlem Désir. Elle va lui permettre de disposer d’une voiture avec chauffeur ou de prendre le Thalys pour aller à Bruxelles. Manuel Valls a dû avaler la couleuvre et nommer Harlem Désir dans son gouvernement pour faire place nette rue de Solférino. J’ignore si Jean-Christophe Cambadélis va lui succéder à la tête du PS mais ce choix, s’il n’est pas le meilleur, serait tout de même très acceptable eu égard au rendement de celui qui, pourtant, fut choisi par le Président de la République et quelques supporteurs manquant de lucidité. Cambadélis a du répondant, de la verve, de l’énergie et se tient prêt à affronter la prochaine campagne des Européennes dont tous les sondages indiquent que le PS ne va pas briller. Sait-on jamais…
Pendant la campagne des municipales, le premier secrétaire du Parti socialiste était ou aux abonnés absents ou invisible, ce qui vous l’avouerez, revient au même. On n’a jamais vu le principal responsable du principal parti de la majorité être aussi silencieux que pendant cette campagne. De poing et la rose, nenni ! Faire le gros dos, laisser passer l’orage annoncé, attendre le retour du soleil après la pluie, voilà qui ne suffit pas à faire gagner ses troupes. Les résultats sont là : 159 villes ont basculé de gauche à droite. Harlem Désir n’est, certes, pas le seul responsable mais il doit prendre sa part de l’échec ou plutôt de la déroute.
La plupart des socialistes ont attendu la fin de l’épisode électoral pour faire savoir que la conduite des affaires du parti ne convenait pas. Econduire Harlem Désir et le nommer au gouvernement, voilà une manière, comme on dit, de sortir par le haut. 

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