« Je me prends à
les photographier lorsque j'en croise un trop grand nombre, aux fins de les
mettre en ligne ici (NDLR : sur son blog) serait-ce seulement pour apaiser
la rage que me donne le spectacle désolant de ces femmes, de ces enfants, et
quelquefois de ces familles entières qui, dans un état d'abandon
indescriptible, parsèment l'arrondissement, l'amochent de part en part, et
rompent le charme de la moindre promenade. »
Les
promenades de Paul-Marie Couteaux, tête de liste du FN dans un arrondissement
de Paris sont gâchées par la vue et la présence de « les ». Ces « Les » ce sont
des Roms. Des Roms que Paul-Marie Couteaux ne veut plus voir ni dans nos rues,
ni dans nos villes mais dans des « camps » qu’il propose d’ouvrir. Evidemment,
en constatant les dégâts causés par sa saillie, le Couteaux en question,
président d'un groupuscule d’extrême-droite, a tenté de corriger le tir pour
affirmer que la phrase sur son blog relative à l’ouverture de ces camps se concluait
par un point d’interrogation…
Nous
sommes rassurés. Couteaux s’interroge sur l’opportunité d’ouvrir des camps pour
les Roms. Il n’a pas encore de réponse. Mais tout de même, la question —
pense-t-il — mérite d’être posée et les administrations et les politiques feraient bien d’y
regarder de près. Ce serait tellement plus pratique de parquer ces marginaux
dans des camps bien gardés où on aurait évidemment plus qu’un œil sur leurs
allées et venues et sur leurs fréquentations. Plus de besoin de caméras de
surveillance, plus besoin de police, on créerait un corps de gardiens de camps.
Cette ouverture de camps créerait des emplois ! Pourquoi s’en
priver ?
Ce
délire verbal de Couteaux doit en débecter plus d’un. En 2014, en France, voilà
un candidat espérant être élu conseiller de Paris qui n’hésite pas à proférer,
disons le mot, des insanités. Je savais que l’extrême droite était capable du
pire mais là, ça dépasse les bornes. Et puis Couteaux nous a appris que ces
rassis de la politique qui ont tout connu de l’arc-en-ciel, du gaullisme à
Chevènement, de Pasqua à Villiers, de Dupont-Aignan à Le Pen (1), ne comptent pas
vraiment dans le débat politique. Ils sont là pour boucher les trous, faire de
la figuration. Des seconds couteaux, quoi.
(1) Couteaux a appartenu à tous ces partis dirigés par des leaders très différents.
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