Une fois de plus c’est le
site d’informations Médiapart qui nous apprend un fait vieux de quelques mois
mais non porté à la connaissance du public. Une brigade de sécurité de la SNCF
s’est livrée, semble-t-il pendant des années, à des agressions verbales, voire
physiques, de type raciste, notamment à l’égard de passagers maghrébins. Il a
fallu que des destinataires de SMS et de messages outranciers alertent le déontologue
de la compagnie de chemin de fer pour que cette scandaleuse attitude soit mieux
connue dans le milieu des cheminots. Et au dehors. Et comme il ne semble pas que la direction de la SNCF se soit réellement inquiétée de ces déplorables agissements, j'ai demandé à François Loncle, député, de poser une question écrite au ministre de l'Intérieur et à celui des transports afin de savoir s'ils comptent agir pour sanctionner les auteurs de ces « blagues » racistes et de ces comportements en contradiction avec leur devoir.
Sans entrer dans les détails
des propos tenus par ces racistes « ordinaires » sachez qu’ils véhiculaient des
blagues d’un très mauvais goût du genre : « trois jeunes maghrébins tués
dans l’accident de leur Picasso…deux ratons meurent dans l’accident de leur
Saxo…Vous n’imaginez pas tout ce que Citroën peut faire pour vous ! » Et
le reste à l’avenant.
Je suis de ceux qui pensent
qu’il ne faut pas laisser un poil de sec à ces racistes à la petite semaine.
Ils véhiculent des idées putrides, des pensées rebutantes. C’est avec des gens
comme ceux-là qu’un Dieudonné peut tromper son monde, qu’un Faurisson répand
des énormités mensongères, qu’une Le Pen fait son miel (produit noble s’il en
est) sur le dos des minorités, quelles que soient la couleur de la peau, la
religion, ou la situation sociale.
Daniel Schneiderman, dans
une tribune parue dans Libération, affirme qu’on ne viendra pas à bout de ces
idées « morbides et mortelles » (1) par l’anathème moral ou l’interdiction des
spectacles de Dieudonné l’insolvable.
Par l’éducation, la
connaissance et la reconnaissance, le dialogue, chacun d’entre nous est apte à
comprendre l’inanité de ces théories d’un autre âge. Il faut sans cesse le répéter,
le diffuser : le racisme ne passera pas ! Les leçons de l’histoire peuvent nous aider dans
cette tâche mais le travail essentiel doit se faire dans les familles, dans
leur ouverture d’esprit et leur compréhension du monde.
Dans l’attente d’une évolution
forcément lente, on attend donc de nos gouvernants qu’ils poursuivent sans relâche
tout propos, tout geste, toute attitude dont il est prouvé que le racisme ou la
xénophobie en est la motivation.
(1) expression de Christiane
Taubira.
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