Manuel Valls n'en fait pas trop. (Fondapol) |
Un sondage indique que les
Français sont très majoritairement contre Dieudonné mais ils considèrent que le
gouvernement et les médias en font trop autour de son cas. Je ne suis pas du
tout d’accord avec ces Français-là. Je considère, au contraire, qu’on n’en fait
jamais assez dans des domaines aussi sensibles que l’antisémitisme, l’homophobie,
l’islamophobie, la colonisation, toute attitude qui consiste à stigmatiser,
rejeter, haïr, abaisser, humilier.
N’oublions pas que les sites
de Dieudonné sont fréquentés par des dizaines de milliers de fans avides de
fureur et de sang. Je ne crois pas un seul instant que ses admirateurs soient
des perdreaux de l’année. Quand on va, aujourd’hui, sur les sites Youtube ou
Daily Motion de l’ancien comique, quand on prend des billets à 43 ou 50 euros
pour assister à ses meetings, on sait ce qui va se dire. On sait que « les
Juifs, la juiverie, le complot juif, la Shoah, les chambres à gaz, Patrick
Cohen, Frédéric Haziza » vont être au menu de la détestation dieudonnesque. On
sait que des délits vont être commis et que « la petite entreprise de la haine »
comme dirait Manuel Valls, va rapporter plein de sous. On sait que les tee-shirts,
les stylos, les gadgets, vont partir comme des petits pains, on sait aussi que
le Dieudonné va tendre son drap pour — le pauvre homme — payer des amendes dont
l’Etat attend encore le premier euro ! Il nous prend vraiment pour des
cons.
Non, décidément non, il ne
faut pas cesser de le harceler, d’exiger le paiement de ses impôts avec pénalités,
de le poursuivre au premier dérapage, à la deuxième bavure, à la troisième
injure raciale. Philippe Bilger a raison : l’ancien procureur général s’étonne
que les juges aient preuve d’une mansuétude coupable en ne condamnant pas
Dieudonné aux peines d’amendes maximales, aux peines de prison avec sursis et
en cas de récidive, à de la prison ferme. Le combat doit être politique,
juridique, financier.
Je n’accepte pas non plus
les commentaires à la petite semaine sur le thème : « pendant ce temps là,
on ne parle pas du chômage…» Dieudonné se définit comme un militant antisystème,
soutenu par les Soral et autres nazillons au petit pied, 47 % des adhérents du Front national l'approuvent ! Dieudonné vit du système,
il est le système. Alors
qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec ces godiveaux et autres
quenelles. Dieudonné n’est pas une victime de l’esclavage ou de la
colonisation. Il n’est victime que de lui-même et de ses démons.
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