Le miel de Montagne est également très apprécié. (photo Jean-Charles Houel) |
L’Europe connaît un grave déficit
d’abeilles pour polliniser ses cultures. C’est le cas de la Grande Bretagne, de
la France, de l’Allemagne notamment. En France, il manquerait entre 25 et 50 %
d’insectes pollinisateurs eu égard aux besoins. Des besoins qui ont explosé
depuis quelques années avec la croissance des cultures d’oléagineux nécessaires,
notamment, à la production de biocarburants.
Une étude de chercheurs
britanniques est parvenue à ces conclusions dangereuses pour l’avenir. On sait
maintenant que les abeilles domestiques ne suffisent plus pour assumer leur tâche
de pollinisateurs et que de plus en plus d’insectes sauvages sont utiles à la
reproduction des fleurs en fruits. Mais ces insectes sauvages, comme les
abeilles d’ailleurs, sont victimes des monocultures ou des produits
phytosanitaires dangereux pour eux.
Stéphane Le Foll, ministre
de l’Agriculture et donc ministre de l’apiculture, a décrété un moratoire (en
Europe aussi) de deux ans empêchant l’utilisation des produits tueurs d’abeilles
tels le fipronil et trois molécules dites néonicotinoïdes (clothianidine,
imidaclopride, thiaméthoxame). Ce moratoire devrait céder la place à une
interdiction définitive des ces produits d’autant plus pernicieux qu’ils sont
introduits dans les semences elles-mêmes.
Jean Glavany, ministre de l’Agriculture
d’hier, préconisait déjà l’interdiction de ces néonicotinoïdes. Mais les
producteurs de ces semences ont fait des pieds et des mains pour tenter de
prouver l’innocuité de l’usage des molécules suspectes et devenues à l’évidence
des sources de production agricole intensive mais jouant contre la survie des
abeilles.
Dans le département de l’Eure,
plusieurs centaines d’apiculteurs professionnels et amateurs sont sensibles à
la protection de l’environnement, aux jachères fleuries, et au développement de
l’apiculture. Le Syndicat des apiculteurs de l’Eure a ouvert, depuis plusieurs
années, deux ruchers écoles à Beaumesnil et Guichainville. J’invite les jeunes
et moins jeunes tentés par cette belle aventure de l’apiculture à prendre
contact avec le SAE dont le secrétaire est Patrick Planquois : Patrick.planquois1@orange.fr
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