Copé, Fillon, Sarkozy, Borloo…sont tous
proches des milieux d’affaire. Ils défendent les classes sociales privilégiées
et ne s’en cachent pas. Les lois Sarkozy sur la retraite, les heures
supplémentaires, le paquet fiscal, les réductions de charges n’avaient d’autre
objectif que de satisfaire une certaine catégorie sociale, celle des chefs
d’entreprises et des libéraux…Ils n'acceptent pas une autre politique celle qui remet en cause avantages et privilèges.
Pour la droite, la gauche au
pouvoir n’est toujours qu’une parenthèse, pire, une expérience voire un
accident de l’histoire. Les hommes et les femmes de gauche au pouvoir peuvent
être expérimentés, savants, issus des grandes écoles, hauts fonctionnaires ou
cadres supérieurs dans le privé, ils demeurent frappés d’infamie parce que de
gauche. Le procès en incompétence fait à Hollande depuis des années et plus encore depuis son élection, rend ses propositions suspectes
d’amateurisme, d’hésitation, d’incohérence. Je ne dis pas que tout dans la
politique de Hollande est bon, je note simplement le déchaînement contre «
Hollandouille » ce « Hollande Bashing » devenu une spécialité des
hebdomadaires dits d’informations. Quant aux réseaux sociaux, ils se dépassent
les uns les autres dans la vulgarité et la bêtise.
Incontestablement, les
manifestations contre le mariage pour tous donnent des idées à la droite. Voilà
que les Copé et compagnie ont dorénavant une haute idée de la contestation dans
la rue. Une contestation pourtant plus dans la tradition démocratique de la gauche qui
s’est toujours opposée à cette obsession «droitiste» d’en découdre brutalement.
Marine Le Pen fait donc des émules. Les crânes rasés sont devenus pléthore.
J’évoquais, ces jours
derniers, le risque d’un coup d’état. Même si cela semble énorme, je confirme
qu’il existe à droite des revanchards prêts à tout pour empêcher la gauche et par tous les moyens de
conduire sa politique. Un coup d’état en 2013 et en
France ne revêtira pas les habits d’un fascisme moderne avec bottes et bras tendu. Il sera plus cynique
et plus sournois. Il se fera par un blocage des institutions, une
instrumentalisation de la contestation sociale, un désordre permanent, une
irritation poussée à son paroxysme.
Il ne faut pas lire différemment les
insultes proférées contre les juges d’instruction. Qu’un Guaino affirme que la
mise en examen de Sarkozy « déshonore la France et la démocratie » en dit plus
long sur ses véritables arrière-pensées que sur sa soi-disant défense de la liberté d’expression. Au
moins, nous sommes prévenus. Nous ne pourrons donc pas dire que nous ne le savions pas.
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