François Hollande au cours de ses pérégrinations sur la dalle rolivaloise. (photo JCH) |
Avec Marc-Antoine Jamet. (photo JCH) |
Affable, souriant, drôle, attachant. Le président de la
République, on le savait, n’a rien oublié de François Hollande. Et comme dirait Bernard Leroy, ancien
député, maire du Vaudreuil, « en plus il
est intelligent et doté d’une mémoire phénoménale. » la visite du chef de
l’Etat à Val-de-Reuil, d’abord, Louviers ensuite, et Gaillon enfin, n’aura
connu, ce samedi ni incident ni bavure. Malgré l’important dispositif policier,
dans et autour du cortège, malgré l’intervention attendue et vocale de Pierre
Vandevoorde, du NPA, malgré la rigueur toujours de mise en début de visite, le
séjour de François Hollande sur le territoire de la CASE sera à marquer d’une
pierre blanche.
Accompagné par Laurent Fabius, Arnaud Montebourg et François
Lamy, ministres du gouvernement Ayrault, le président est arrivé pile poil pour
aller serrer les mains des salariés de Pétroplus et s’entretenir avec eux
pendant plus de quarante minutes à huis clos. Ce qui ne veut pas dire rétention
d’informations puisque le président a accepté de faire un bref compte rendu de
cette rencontre tenant en un mot : «
l’Etat ne vous abandonnera pas. Il cherchera avec vous une solution
industrielle de manière à sauvegarder les emplois. »
Mais Val-de-Reuil n’est pas Petit-Couronne. Aussi François
Hollande a t-il pris un plaisir certain et malin à déambuler sur la dalle
piétonne et à écouter les explications des urbanistes et architectes
responsables de la rénovation urbaine de l’ex-ville nouvelle. Au passage, que
de serrages de main, que de cris d’encouragement de la population rolivaloise
loin d’être parquée ou éloignée de la scène. J’ai souvenir des déplacements de
Sarkozy avec gardes du corps brutaux et habitants triés sur le volet. Il
fallait surtout avoir en poche la carte de l’UMP.
Marc-Antoine Jamet, maire, satisfait des engagements de
l’Etat, aurait pu rester sur son domaine. Point du tout. Avec lui et ses
ministres, François Hollande a gagné l’autre grande ville de la CASE, Louviers,
pour une visite commentée de l’exposition consacrée à la vie de Pierre Mendès
France. Pour le 30e anniversaire de la mort de l’ancien président du
Conseil, Claude Cornu, commissaire de l’exposition et Michel nattier, directeur
du musée, ont souhaité retracer la vie personnelle et publique de celui qui fut
maire à deux reprises.
Margot et Tristan Mendès France, les petits-enfants de PMF. (photo JCH) |
De nombreux Lovériens étaient massés devant le musée et
autour de l’Hôtel de ville. Ils firent une ovation au président qui alla
au-devant de la foule avant d’être présenté à Tristan et Margot, les deux
petits-enfants de PMF, et de découvrir les cinq salles d’exposition sous la
houlette du commissaire Cornu. Ce dernier, en, historien savant aurait pu
narrer la vie de Pierre Mendès France pendant des heures. Il disposa du temps
suffisant pour que l’ancien président du conseil général de la Corrèze démontre
qu’il en savait beaucoup sur la vie d’un politique qu’il ne se cache pas
d’admirer. Le Normand de Oissel et Rouen est un homme lettré. Les douze vols de
PMF, aviateur dans les Forces françaises libres, lui étaient familiers. François
Hollande s’arrêta même à plusieurs reprises pour regarder telle photo, lire
telle lettre comme celle que PMF adressa au général de Gaulle pour démissionner
de son gouvernement.
Photo souvenir. A gauche sur le mur, la fameuse photographie de 1978 prise aux Monts. (photo JCH) |
La municipalité de Louviers avait invité des élus de la CASE
et des sympathisants à lever le verre de l’amitié. Il était alors temps de
prendre la route de Gaillon et d’aller déposer une gerbe au pied de la statue
que la municipalité de Maurice Maire fit ériger à la mémoire de l’ancien député
de l’Eure. Statue que François Mitterrand inaugura en présence de Marie-Claire
Mendès France et des élus dont François Loncle, député, à l’origine de la
visite présidentielle. Les Gaillonnais apprécieront à sa juste valeur l’hommage
de l’actuel président de la République, un hommage qui faillit être rayé du
programme. Il n’en fut rien, fort heureusement. Quant aux Lovériens qui
attendirent le président sur le marché, ils devront patienter
puisque François Hollande n’exclut pas de revenir. Lors d’un second mandat par
exemple.
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