Le paysage politique s'éclaircit. La victoire à l'arraché de Jean-François Copé, à la tête de l'UMP, ne fait que parachever le travail engagé par Patrick Buisson auprès de Sarkozy. Un travail lent, long, patient, construit sur l'esprit de revanche et l'idéologie. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas bien Patrick Buisson, il suffit d'imaginer un Maurassien pétri de nationalisme et de haine de la gauche. Il est l'inventeur de « la droite décomplexée », du pragmatisme mêlant anti-islamisme et catholicisme intégriste, il est l'homme de la droitisation à outrance sur laquelle Sarkozy a failli construire son succès. Copé est l'homme lige de ces deux-là. Avec lui, ce sera simple : bataille frontale contre la gauche, sans nuance, sans compromis, sans répit. Libéralisme échevelé sur le plan économique, conservatisme absolu sur le plan des mœurs. La rue n'a pas fini d'accueillir ses manifestations.
Fillon est à terre. Provisoirement ? L'ancien premier ministre va d'abord devoir digérer son échec. A-t-il les épaules et la santé (fragile) suffisamment bonne pour affronter la bourrasque qui vient de l'emporter ? La défaite des uns peut faire le bonheur des autres : Borloo se frotte les mains, Marine Le Pen un peu moins, la gauche un peu plus. L'opposition de Copé et son style « pain au chocolat » vont obliger le gouvernement et la majorité à se montrer plus pugnaces, plus combatifs. Ils ne devront pas s'endormir, danger qui guette toutes les majorités absolues, comme celle que détient le PS à l'Assemblée nationale. Les séances des questions orales d'aujourd'hui et demain vont déjà nous éclairer sur le chemin que compte emprunter l'UMP : l'union pour une minorité permanente.
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