"Au parti socialiste, ça se passe comment ? C'est deux ou trois personnes
qui désignent le Premier secrétaire, et ensuite il est ratifié par les
militants". On peut être ancien premier ministre, maire de Bordeaux, s'appeler Alain Juppé et dire des bêtises. Au PS, malgré les aléas inhérents à toute action humaine — rien (ni personne) n'est parfait — les militants votent une première fois pour des motions c'est-à-dire des idées, des projets, un programme. Et comme les idées n'avancent pas toutes seules, elles sont portées par des hommes et des femmes qui les défendent et le soumettent au vote des adhérents du parti.
Avant le dernier congrès du PS, ce sont six motions différentes qui ont été approuvées par les votants et en fonction de leur poids respectif, les instances du PS ont été composées selon des règles on ne peut plus démocratiques avec des représentant(e)s de chaque texte. Alain Juppé devrait savoir que plusieurs candidat(e)s se sont ensuite présenté(e)s au vote des militants et qu'Harlem Désir a été élu à la majorité. Ce ne sont donc pas deux ou trois personnes qui, comme il l'affirme, ont désigné Harlem Désir.
On peut comprendre qu'Alain Juppé ne soit pas tout à fait au courant du fonctionnement d'un parti démocratique. Jusqu'à présent, le responsable de l'UMP était désigné par acclamation comme au bon vieux temps des empereurs romains. Le duel qui oppose Jean-François Copé et François Fillon semble d'ailleurs passionner les adhérents de l'UMP venus voter en masse aujourd'hui pour les départager. On est encore loin de la primaire socialiste mais l'UMP est sur le bon chemin. Je me garderais bien, cependant, d'exprimer une préférence entre l'un et l'autre candidat dans la mesure où Fillon a été le premier ministre qu'on connaît, avec une France en état de faillite, et Copé demeure un petit blanc anachronique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire