Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-mer et candidate aux régionales a affirmé dans un discours : "Il y a des enjeux considérables financiers, nous en sommes à une enveloppe de plus de 500 millions d'euros aujourd'hui pour l'outre-mer." "Et ça me ferait mal, a-t-elle ajouté, de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique, et de me dire, enfant de la Guadeloupe, je ne suis pas capable d'apporter quelque chose à mon pays, mais à quoi je sers ?"
Le Parti socialiste demande la démission de la ministre. Patrick Balkany, qui n'est pas un ami de la Gauche exige qu'elle soit «virée» du gouvernement. François Fillon a parlé de «polémique dérisoire» et l'état major de l'UMP défend Mme Penchard, auteure d'un discours empreint de favoritisme et de parti pris.
Il est vrai que les sondages sont mauvais pour l'UMP, parti auquel elle appartient et les candidats sarkozystes ne savent plus à quel saint se vouer pour tenter de conjurer la défaite cuisante qui s'annonce. Derrière le discours de Mme Penchard se dessine tout de même un comportement honteux. Quand on est ministre on travaille pour l'intérêt général. Quand on est ministre de l'Outre-mer on travaille autant pour la Réunion que pour la Martinique ou la Guadeloupe ou encore la Guyane. On ne peut — on ne doit — pas privilégier tel ou tel.
Quelle est, aujourd'hui, la crédibilité de Mme Penchard dont le rétropédalage verbal cache mal son embarras et sa faute. On a connu avant elle des ministres qui s'étaient plantés. Ils sont partis d'eux-mêmes ou on les a fait partir. Alors ?
1 commentaire:
Et sur ce sujet précis, on peut accorder toute confiance à M. Balkany qui parle là en expert !
Reynald Harlaut
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