Serge Couasnon, rédacteur en chef de La Dépêche a refusé un droit de réponse de Marc-Antoine Jamet. Pour avoir été dans la même situation que lui, il y a maintenant quelques années, je sais combien il est désagréable d'être mis devant ses erreurs dues le plus souvent à un empressement coupable ou à un emportement motivé par des a priori. Il faudrait avoir le temps de ne pas aller trop vite et surtout, de bien prendre en compte le contexte électoral et politique du moment. Moi, j'ai toujours dit que j'étais de Gauche. C'était clair pour mes amis et ceux qui ne le sont pas. Pour autant, les colonnes de La Dépêche ne leur étaient pas interdites. Marc Antoine Jamet me demande la possibilité d'apporter les quelques précisions qui suivent.
« Soyons précis. Le correspondant lovérien de la dépêche m'adresse un mail mardi dernier (je l'ai conservé) me donnant, parce qu'il chercherait à me parler, les deux numéros de téléphone de M. Couasnon à qui j'ai envoyé, le matin, un texte d'un feuillet, un feuillet et demi (taille normale dans la presse, je crois m'en souvenir au nom de la carte du même nom que je reçus en 1984...) en réponse à deux échos qu'à deux reprises il a publiés reprenant des rumeurs ou des propos de mon adversaire de droite, le candidat ministre, qui est un homme honnête, mais pugnace et sans doute agressif depuis qu'il a lu les derniers sondages.
Outre le fait que l'on juge un homme sur ce qu'il fait et non ce qu'il est, au-delà du caractère profondément préjudiciable en pleine campagne électorale, ces trente lignes sont truffées d'erreurs ou d'approximations. Je l'appelle à 13 heures ainsi que son collaborateur me l'a indiqué. Il faut le rappeler à 14 heures. Je l'appelle à 14 heures comme il me l'a demandé. Il n'est pas là. Je l'appelle à 15 heures. Il ne peut me prendre. Je l'appelle à 16 heures Il est en réunion. Je le joins 30 minutes plus tard. Je lui fais remarquer qu'il m'a bombardé président d'une association au titre bien juteux mais qui a le défaut de ne pas exister. Il me dit "tout le monde peut se tromper". Il m'en cite une autre que je dois, selon lui, présider. Je lui dis que ce n’est pas non plus le cas. Il me rétorque : "j'ai pris mes sources dans Wikipédia (sic !!!). Je le félicite pour son souci de vérifier ses sources et son talent d'investigateur. Il découvre (?) que je ne perds pas mon temps à rédiger des notices sur le net et que tout y est faux ou inexact.
Manifestement gêné, M. Couasnon me propose alors de rectifier ses erreurs lui-même. J'essaye de lui faire comprendre que, surtout quand on est pris en faute, on ne fait pas soi-même et les questions et les réponses, qu'il m'a causé du tort. Peine perdue. Je lui précise surtout que, si on doit parler de richesses, il me semble, bien que cela n'ait aucun intérêt, que mes deux adversaires de droite sont colossalement plus "à l'aise" que moi. Arrive le moment le plus fort de ce dialogue surréaliste "oui, toutefois, même si c'est vrai, je ne peux le prouver". Les bras m'en tombent. Je hasarde "oui, mais moi, c'est faux et vous l'avez quand même écrit". L'anthologie ubuesque continue et je comprends que pour moi "ce n'est pas pareil...". Il est temps de couper là. Ce n'est pourtant pas fini. Je gratte un petit billet d'humeur que mon ami Jean-Charles Houel ancien de « La Dépêche » publie sur son blog à 18h30. Panique à bord. Le correspondant lovérien, un garçon à la fois honnête et sympathique, m'appelle à 20h00 pour me dire que M. Couasnon a réfléchi, qu'il m'autorise à écrire moi même le rectificatif en 700 signes (100 mots), mais qu'on ne pourra pas y dire (les "digressions...") que tout cela s'apparente à trois semaines du scrutin régional à une mauvaise manoeuvre (Figaro, Dépêche, Paris Normandie, blog de l'UMP, caméra diagonale ont sorti le même entrefilet avec les mêmes mots en l'espace d'une semaine), car c'est hors sujet. Qui plus est le bouclage est passé (il ne l'était pas le matin, mais il l'est désormais) et qu'il me faudra encore attendre avant que la vérité ne soit rétablie. J'ai donc raccroché. Maintenant je reste évidemment prêt à un débat loyal avec mon adversaire sur le bilan positif et le projet politique de la Gauche pour la Haute-Normandie.
Très amicalement et sans aucune rancune à Serge "sans le couper" Couasnon que je n'ai pas vu depuis des lustres, mais avec qui j'avais eu une conversation aimable quand il arriva chez nous.»
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