Richard Jacquet est un maire heureux.(photo JCH)
Les maires de Pont-de-l'Arche : Roger Leroux, Paulette Lecureux, Dominique Jachimiak et Richard Jacquet ont tous eu le dossier du contournement de la ville sur leur bureau. Idem Pour les conseillers généraux Gérard Saillot et Gaétan Levitre. Inutile de préciser qu'hier, lors de l'ouverture officielle de la nouvelle voie, un Ouf de soulagement a été poussé par tous les élus présents mais également par les usagers qui, dorénavant, vont pouvoir se rendre des Damps à Criquebeuf-sur-Seine sans traverser Pont-de-l'Arche et sans patienter pendant un quart d'heure dans les bouchons à certains moments très sensibles de la journée.
Il appartenait à Alain Le Vern, président du conseil régional, Jean-Louis Destans, président du conseil général de l'Eure, Richard Jacquet et Gaétan Levitre, soutenus par François Loncle, député, MM. Dufour et Delamare, maires des Damps et de Criquebeuf, de couper le ruban et de prononcer les discours de circonstance prononcés dans la salle des fêtes archépontaine.
Ce contournement qui a dû tenir compte de la présence des chauves-souris et des crapauds autant que de celle d'un forage alimentant Pont-de-l'Arche en eau potable, était indispensable. Il s'agit d'une infrastructure essentielle pour assurer une certaine qualité de vie aux Archépontains et aux habitants des communes de la vallée de Seine. Bien sûr, les commerçants de Pont-de-l'Arche craignent un peu pour leur chiffre d'affaires mais ceux qui ont vécu la même histoire qu'eux (ailleurs) peuvent les rassurer : le chaland retrouve une quiétude favorable à la flânerie et donc au lèche-vitrine et donc aux achats.
A quelques semaines des élections régionales, L'ouverture du contournement de Pont-de-l'Arche prouve, également, que l'union des collectivités territoriales fait leur force. Sans le concours des différents acteurs (Région, Département, communes…) il eût été difficile de réussir ce projet compliqué et délicat. Le projet de réforme territoriale du gouvernement risque de porter atteinte à ces réalisations à financements croisés. Il faudra s'en souvenir.
1 commentaire:
Bien sûr, on se réjouira de l’ouverture du contournement de Pont-de-l’Arche, car en l’état des choses, qu’on soit automobiliste – et on a perdu énormément de temps dans les bouchons quotidiens de la traversée de la commune –, ou archépontain – et on en a subi en permanence les nuisances depuis tant d’années –, ce contournement était devenu indispensable. Il constitue un progrès considérable tant du point de vue de la circulation automobile que de la qualité de vie des riverains.
Mais tout de même, quel prix à payer pour cela quand on sait le coût de l’opération (20 millions d’euros) et la vingtaine d’hectares dont une fois encore la forêt de Bord a été amputée ! Car bien avant de recourir à cette ultime solution qui, une fois de plus, fait passer l’automobile avant tout le reste, il existait d’autres possibilités. À commencer par la suppression du péage autoroutier d’Incarville, même si elle n’eut pas à elle seule tout résolu. Car l’essentiel du trafic routier qui perturbait Pont-de-l’Arche et les Damps était lié à ce péage au prix exorbitant (2,00 € pour franchir 8 kilomètres – plus de 13,00 Frs pour aider à la comparaison avec ce que pouvaient être les prix des péages avant le passage à l’euro). Tellement dissuasif que la plupart des automobilistes – et j’en étais – préféraient passer par Pont-de-l’Arche plutôt que de s’acquitter de cette somme.
Songeons un instant que pour un automobiliste se rendant à son travail et empruntant deux fois par jour ce tronçon autoroutier, la dépense annuelle s’élève actuellement à 940,00 € ! Excellente idée pour les actionnaires que d’avoir privatisé les autoroutes, secteur non concurrentiel ! Merci M. Galouzeau de Villepin ; il faudra s’en souvenir !
Revenons-en au contournement. Pour éviter ce que nous venons de dénoncer, il eut fallu s’attaquer à de puissants lobbies. Le président du conseil général, Jean-Louis Destans proposa un essai de gratuité du tronçon autoroutier de quelques mois afin d’en mesurer l’impact sur la circulation dans et autour de Pont-de-l’Arche. Mais la SAPN (Société de l’autoroute Paris Normandie) n’en voulut rien savoir.
On eut pu aussi imaginer que, dans le cadre d’une Communauté urbaine du Grand Rouen, la zone urbaine de gratuité, initialement prévue de Criquebeuf-sur-Seine à La Maison-Brûlée soit étendue à ce qu’elle est aujourd’hui devenue, plus de 40 ans après, c’est-à-dire à partir de la barrière de péage d’Heudebouville.
Bien entendu, tout cela n’est que supputations de doux rêveur. « Rentrez dans vos chaumières vous éclairer à la bougie ! » nous a déjà dit le président le l’Agglomération Seine-Eure… Alors, comme il dirait encore : « soyons pragmatiques », continuons ainsi ; nous savons pourtant maintenant qu’à terme, ce type de développement est insoutenable. Le seul vrai problème, mais il est de taille, c’est qu’en agissant de la sorte, nous hypothéquons consciemment le devenir de nos petits-enfants. Et c’est de ce piège qu’il va falloir sortir.
Reynald Harlaut
Parti de Gauche
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