16 décembre 2009

Petite conte : « Momo de Goussainville et du Languedoc-Roussilon »

Par raphaet Dali, élu territorial et « humouriste » amateur

« Je prie Madame Morano de ne voir dans ce conte aucun signe de méchanceté. Elle a toute mon estime et mon respect. Je suis convaincu que sa dernière déclaration n'est qu'un simple dérapage, involontaire sans aucun doute, de mots mal interprétés dans un fâcheux contexte. Je l'invite à prendre ce post comme un exercice humoristique de transposition de mots tout simplement qui fait parler aussi un personnage imaginaire, Momo en l'occurrence. L'objectif est que chacun essaie de comprendre l'autre..et de se mettre à sa place).
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Il était une fois un jeune musulman surnommé "Momo de Goussainville et du Languedoc Roussillon". Il déambulait dans la rue principale de la charmante petite ville de Charmes dans les Vosges. Il se trouva nez à nez avec Madame Morano, une ministre secrétaire d’état. Elle imposait avec tout ce beau monde qui l’accompagnait. On lui avait dit que cette dame, charmante par ailleurs, s’occupait de la famille et de la solidarité.
Il portait une casquette à l’envers et cherchait du boulot là bas parce qu’à Goussainville et au Languedoc Roussillon, il y avait, semble-t-il, deux méchants personnages qui refusaient son amitié.
L’un porteur de « valentinite » trouvait qu’il ne foutait rien malgré son brevet de technicien et que lui travaillait alors que Momo chômait, le second dénommé « Frêchitude » traitait les ancêtres de ses cousins de bons à rien et même plus..alors qu'ils s'étaient battus pour le drapeau tricolore.
Ravi de se trouver face à un personnage aussi important de la solidarité, entouré d’un aussi grand nombre de personnalités, il lui demanda un conseil de solidarité pour un travail et une formation.
- Elle lui répondit aussitôt qu’elle ne voulait pas lui faire un procès en tant que jeune musulman et qu'elle respectait sa situation.
Musulman !! Momo ne comprenait pas le rapport avec son identité. Ce n'est pas inscrit sur mon front. J'aurais pu paraitre juif, catholique ou athé.
- Est-ce que tu es français lui demanda-t-elle ?
Eh oui, bien sûr, répondit notre Momo doublement intrigué par la question.
- Eh bien poursuivit-elle, si tu es français, il faut que tu te sentes français. Ce que je veux, c'est tu aimes la France puisque tu vis dans ce pays. Il faut aussi que tu trouves du travail et une formation. Tu sais, ton verlan et cette casquette à l’envers, ce n’est pas ça qui va t’aider.
Momo essayait vainement de comprendre comment et pourquoi elle présentait toutes ces grandes et petites choses à la fois.
- Elle ajouta : est-ce que tu es porteur de paix ?
Bien sûr, chère madame, ma religion, puisque vous le savez, m’impose la paix et le respect, répliqua Momo du tic au tac, mais je la pratique à peine parce que je fais tout pour la cacher, on m'a dit, semble t'il, que c'est mal vu.
- Eh bien, si tu veux être porteur de paix, tu dois accepter l'autre dès lors qu'il respecte les lois.
Estomaqué, Momo n’en revenait pas, il avait les yeux tous ronds. Il ne comprenait pas pourquoi elle le trouvait si bizarre et si différent des autres francais de la cité ou des banlieues.
Tenace, il lui demanda : - et mon boulot ?
- Ce n’est pas à cause de ton prénom que tu ne trouveras pas de boulot rajouta t’elle devant un parterre de grandes personnes, tous des amis -on dirait-..
Mais qu’est-ce qu’elle a à me dire tout ca. Pourtant elle parait sincère et de bonne foi. Ca doit être la fatigue. C’est vrai mon père m’avait dit que les politiciens sont souvent fatigués. Ils ont souvent le sentiment de porter sur leurs épaules toute la misère du monde.

Momo, redressa sa casquette et prit la direction du pôle emploi. En chemin, il croisa le doyen du village.
Le saint homme le prit chaleureusement par les épaules et lui expliqua que cette dame était non seulement pas méchante mais qu'elle est une brave femme qui ne pensait pas vouloir lui faire du mal. Seulement, elle jouait aux prochaines régionales, un jeu de société assez difficile qui nécessitait un sacré talent d’équilibriste pour récolter des voix, beaucoup de voix. Elle devait quelquefois savoir dire à la fois la chose et son contraire et parfois dans le même temps. Va, mon fils...

Momo n’oubliera jamais les paroles de ce sage et compris qu'elle faisait un métier très difficile. Il poursuivit son chemin de retour vers le Languedoc-Roussillon en passant par Goussainville...en pensant à Valentinite et Frêchitude. Il s'arrêta un instant, mis sa main sur son menton : - Eux n'auraient jamais pu être secrétaires d'état...»

Publié par Raphaet Dali Blogueur politique, Tête de liste, élu aux municipales (liste « Changeons Bicêtre »), Conseiller de la Communauté d'Agglomération du Val-de-Bièvre (Arcueil, Cachan, Fresnes, Gentilly, Le Kremlin Bicêtre, L’Hay les roses et Villejuif)
http://dali-raphaet.blogspot.com/

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