Le 18 décembre 1979, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait la Convention pour l’élimination des discriminations envers les femmes (Cedaw). Cette Convention, méconnue en France, n’est pas seulement un instrument de lutte contre les discriminations : c’est une véritable charte des droits des femmes. Elle affirme l’intégralité des droits civils, civiques, culturels et sociaux, et même le droit à la maîtrise de la reproduction, ce qui en fait un texte particulièrement progressiste.
Elle a été dotée en 1999 d’un protocole additionnel qui permet aux victimes de discriminations de la part d’un Etat membre de saisir le comité Cedaw. Aujourd’hui, elle est ratifiée par 186 pays, soit 95% des Etats de la planète. Ce qui ne signifie pas, loin de là, qu’elle est appliquée. De nombreux Etats signataires ont émis des réserves sur les articles qui les gênaient le plus, plaçant par exemple leurs traditions au-dessus des règles du droit international.
Dans de nombreux pays du Sud, les militants et les militantes utilisent la Cedaw pour interpeller leurs gouvernements et faire progresser leurs législations vers l’égalité. Au Nord nous bénéficions de législations égalitaires, mais la réalité reste très inégalitaire et les discriminations subsistent.
(communiqué de la Ligue des droits de l'homme)
Toutes celles et tous ceux qui prennent au sérieux l'égalité et l'effectivité des droits des femmes peuvent s'appuyer sur la Cedaw et militer pour son application réelle partout sur la planète. Il faut pour cela faire connaître un texte qui, comme les grandes Déclarations des droits de l’Homme, doit être lu, enseigné et approprié par tous et d’abord par les futurs citoyens de notre pays.
La Ligue des droits de l'Homme entend contribuer à faire du trentième anniversaire de la Cedaw non seulement une commémoration mais aussi et surtout un moment fort de mobilisation pour les droits des femmes comme droits universels.
1 commentaire:
Il faudrait déjà réussir à appliquer les droit de l'homme partout, les droits de l'homme incluent ceux des femmes et des enfants en principe.
Croyez-vous que la violence conjugale se réglera par un bracelet électronique comme le préconise le gouvernement actuel ? Les droits de la femme dans ce cas, n'est-ce pas plutôt de quitter le foyer conjugal et de trouver refuge dans un foyer ou un appartement individuel et de refaire sa vie, de divorcer ?
Sylvia Mackert
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