Que François Loncle ait traité hier en séance publique M. Boyon de « valet de Chambre » du président Sarkozy n'est pas surprenant après que le président du CSA venait d'approuver le projet de réforme de l'audiovisuel actuellement soumis à l'examen du Parlement. Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale l'a d'ailleurs appelé à démissionner de ses fonctions dans la mesure où M. Boyon est évidemment sorti de la réserve qui sied à un président du CSA. Visiblement, cet appel n'a pas ému M. Boyon qui, en bon sarkozyste, se moque comme de sa dernière liquette des remarques de l'opposition. Ces gens-là se croient tout permis et ils ont un maître qui leur donne l'exemple.
Je souhaite revenir dans ce court article sur un aspect horrible de ce qui se passe à l'Assemblée nationale. Je rends grâce au « Canard enchaîné » de nous avoir révélé que si le pourcentage du chiffre d'affaires de publicité prélevé sur les chaines privées pour financer les chaines publiques était passé de 3 % à 1,5 % c'est tout simplement parce que M. Bouygues a fait rédiger par ses conseillers financiers un amendement repris mot pour mot par le rapporteur UMP de la loi et ensuite approuvé en séance par les députés de la majorité ! Le lobbying des patrons de presse est très intense. Que des députés (UMP) se laissent influencer à ce point est tout simplement révoltant et montre l'étroitesse de la marge de liberté individuelle qui leur reste.
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