Les sondages n'ont que l'importance qu'on leur accorde. Et on n'a pas fini d'en connaître avec les élections européennes qui se profilent en juin prochain. Paris-Match vient de publier le premier sondage (sérieux ?) des intentions de vote au niveau national : le PS et l'UMP sont à 22 %, le MODEM à 12 %, les Verts de Daniel Cohn-Bendit et José Bové à 11 %, le NPA d'Olivier Besancenot à 8 %, le Front national à 7 %, le PC à 4 %, Le MPF à 3 %, les autres listes se partageant les miettes restantes.
Première remarque : comment accorder du crédit à un sondage national alors que les électeurs vont voter dans huit grandes régions avec des têtes de listes pas forcément très médiatiques excepté en Ile-de-France ?
Seconde remarque : les analystes prévoient que les Européennes risquent de servir de « défouloir » aux électeurs qui vont se permettre quelque fantaisie en pénalisant les grands partis de gouvernement de droite et de gauche.
Troisième remarque : le PS et l'UMP sont au coude à coude alors que Martine Aubry vient d'être désignée comme première secrétaire, que le Président de la République, le gouvernement, la majorité parlementaire occupent tous les écrans et monopolisent toutes les ondes. Laissons le temps à Martine Aubry de prendre ses marques, de nommer la direction du PS et de lancer une campagne qu'elle a annoncée comme décisive pour ce dernier.
Elle est celle qui a rassemblé sur sa motion les défenseurs du OUI et du NON sur le traité constitutionnel européen, elle est donc celle qui saura engager une campagne forte, sociale et moderne. Au diable les archaïques, les éléphants et autres amateurs de zoolâtrie, Le Parti socialiste est de retour.
(Photo Gérard Colombat, document personnel)
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