Demande de renseignements au bureau d'information installé dans le gymnase Anatole France, rue Pampoule. (photo JCH)
La participation des salariés aux élections prud'homales a été faible. Avec 25,5 % de votants, les Français ne se sont pas bousculés aux urnes pour désigner les représentants syndicaux appelés à siéger au sein des tribunaux paritaires chargés de régler les conflits du travail. 50 % de ces conflits concernent les licenciements, 40 % des problèmes de salaires et 10 % d'affaires diverses. La justice prud'homale est une originalité française. Il est vraiment dommage que les salariés ne se soient pas investis dans ces élections surtout en cette période de crise économique et sociale. Les responsables de la CFDT ont mis en cause le manque d'informations nationales sur ces élections : « ce n'est pas deux jours avant le vote qu'il faut en parler, a assuré M. Chérèque, de la CFDT, c'est deux mois avant. »
Comme on peut malheureusement prévoir une augmentation sensible des plans sociaux, des suppressions d'emplois et donc des licenciements, une baisse de pouvoir d'achat donc une demande d'augmentation des salaires, les conflits vont sans doute croître en 2009. D'où la necessité de disposer de juges compétents, disponibles, capables de rendre une justice équitable et si possible pas trop tardive. Quand on sait que 75 % des salariés qui estent devant le tribunal des prud'hommes obtiennent gain de cause sur tout ou partie de leurs revendications, on se rend compte de l'importance de cette justice.
Au niveau national, la CGT progresse avec 33,8 % des suffrages, suivie de la CFDT qui baisse avec 22,1 % des voix. Le syndicat (plus protestataire) SUD voit son nombre de voix multiplié par deux pour atteindre 3,8 %.
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