Ils sont nombreux les Lovériens qui ont quitté leur ville d'origine. Michel Van Loyen est de ceux-là. Si Jean, son frère, vit encore dans la région de Louviers et si l'un de ses autres frères travaille à Elbeuf, Michel a gagné le sud de la France. Il a donc fallu un concours de circonstances ou le fruit du hasard pour que nous nous retrouvions, ce jour, à la gare de Val-de-Reuil.
Nous sommes restés plus d'une trentaine d'années sans nous rencontrer. J'ai le souvenir d'un homme à la voix forte, à la personnalité également très forte et à l'engagement sans concessions. J'ai le souvenir d'un homme aimant la littérature, les intellectuels et possédant ce qu'on appelle le sens des autres. Il m'a rappelé qu'il avait aidé Ernest Martin à prendre la mairie en 1965, il m'a assuré aussi qu'il était l'ami de mon ami Claude Desnoyers. Je me suis souvenu de ses interventions, intelligentes et documentées lors des soirées du ciné-club. Car à Louviers en 1968, il y avait un ciné-club peuplé de cinéphiles.
Autrement dit, j'avais une vraie admiration pour Michel Van Loyen. Il était un peu plus vieux que moi (ou j'étais un peu plus jeune que lui) mais je le revois dans la librairie de Gérard Vandevoorde, rue du Matrey, philosophant à tout va et refaisant le monde. Michel m'a demandé des nouvelles de Françoise Florent. Françoise, si tu lis ces lignes, si quelqu'un te connait et peut te transmettre un message, sache que Michel souhaite savoir ce que tu es devenue.
Les miracles d'Internet et de la circulation des informations sur les blogs se produisent tous les jours. Je suis preneur d'un tout petit miracle. Je le ferai partager.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire