Le calme après la tempête ? Les « royalistes » de Seine-Maritime dont le porte parole est Ivan Graïc, viennent de faire savoir officiellement qu'ils n'ont jamais évoquer de tricheries ou de fraudes concernant les résultats de la fédération 76 mais qu'ils demandent des vérifications et un recomptage, ce qui semble légitime quand l'écart national est, a priori, très faible. On est loin des affirmations péremptoires et définitive de Manuel Valls envoyé « au charbon » par Vincent Peillon et Ségolène Royal. A Manuel Valls d'endosser le costume du méchant. Il lui va bien d'ailleurs. Ségolène, magnanime et gentille, annonce qu'elle fait confiance à la commission de récolement des votes et que si elle gagne de 10 voix, elle demandera un nouveau vote !
Elle est très forte Ségolène ! Ou elle connait déjà le résultat et sait qu'elle a gagné d'un cheveu. Alors elle se met, par avance, des militants et des Français dans la poche pour tant de courage moral (je prends le pari que si elle gagne, on ne revotera pas). Ou bien elle sait qu'elle a perdu et souhaite peser le plus lourdement possible sur Martine Aubry pour l'empêcher d'accepter le résultat et fait le forcing pour obtenir un nouveau vote.
Il y a du Mignard là-dessous. Jean-Pierre Mignard, ami proche de Ségolène, est un redoutable stratège. Avec Dominique Besnehard, ils façonnent le personnage d'une Ségolène Royal intouchable, sublime, au-dessus des contingences, victime permanente de l'appareil, des apparachiks, des caciques forcément corrompus, vieux, hideux, animés des pires intentions à l'égard de la gazelle. Le Zénith, c'est eux ! Ségolène est l'avenir de l'homme et du Parti socialiste. C'est le désir d'avenir.
Le projet socialiste avant les présidentielles ? A la poubelle ! Le SMIC à 1500 euros ? Quelle connerie ! La visite chez Bayrou entre les deux tours ? Le PS doit ouvrir portes et fenêtres ! C'est ce qu'on appelle le renouvellement. C'est une autre façon de faire de la politique. C'est de la starisation, de la présidentialisation, de la pipolisation. C'est ce que que les authentiques Mendésistes détestent : le bonapartisme, la femme (ou l'homme) providentielle, le Sarkozysme et le bling-bling, si proche du despotisme…
D'ailleurs, si elle est élue première secrétaire, Ségolène Royal n'occupera pas le poste. Trop de contingences, trop d'administration. Vincent Peillon (notre photo) premier secrétaire délégué, s'y collera. Le Parti socialiste deviendra une Hydre à deux têtes. A moi les sun-lights, à toi la besogne. Bizarre, n'est-il pas ?
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