François-Xavier Priollaud,
maire de Louviers, est un lecteur attentif de ce blog. Il me signale (avec
raison) que j’ai commis une erreur d’interprétation des textes dans mon billet
consacré aux déclarations de Gérard Larcher, président du Sénat. En effet, j’ai
tiré de ses propos au journal « Aujourd’hui », la conclusion suivante : si le
second tour de l’élection municipale ne peut être organisé le 24 juin, il
faudra rejouer le premier tour mais cela…UNIQUEMENT dans les 5000 communes n’ayant
pas élu leur conseil municipal au premier tour de scrutin du 15 mars. J’avais extrapolé
— et sans doute soulevé des craintes chez certains élus — en assurant que les
deux tours auraient lieu dans toutes les communes. A l’évidence ce n’était ni
logique ni démocratique. Qu’ils et elles se rassurent, donc, les élu(e)s du 15 mars
le sont définitivement sauf évidemment en cas de contestations devant les
tribunaux adéquats. Je présente donc mes excuses aux lecteurs(trices) de ce blog qui ont craint pour leur écharpe.
29 mars 2020
Sommes nous si sûrs que les résultats du premier tour des municipales sont acquis . Gérard Larcher ouvre une piste…
Sommes nous si sûr que le
premier tour des élections municipales doit être considéré comme acquis ?
A en juger par la lecture d’une interview de Gérard Larcher, président du Sénat,
accordée au journal Aujourd’hui, les événements vont peut-être contraindre l’exécutif
à rebattre totalement les cartes.
Le raisonnement de Gérard
Larcher est simple. Le gouvernement a imaginé pouvoir organiser le second tour
de l’élection municipale le 24 juin prochain. Il reste, en effet, 5000 communes
sur 35 000 où les résultats ont abouti à un ballotage et donc à un second
affrontement pour combler les vides des sièges dans les villes et les agglomérations et métropoles.
Le scrutin du 24 juin, s’il
devait être reporté pour cause du coronavirus, obligerait le gouvernement à
tenir compte des trois mois constitutionnellement requis pour organiser un
second tour ce qui l’obligerait à revoir sa copie. Gérard Larcher affirme au
« Parisien Libéré », que dans ces conditions, il faudrait aussi « annuler le premier tour
» et réorganiser une campagne municipale normale avec premier et second tours.
Si tel était le cas, la date des élections sénatoriales prévues à l’automne
devrait également être modifiée.
Nul ne sait combien de temps
va durer la période de confinement. Et encore moins comment se déroulera la sortie
de cette période extraordinaire. Les élus du premier tour doivent
avoir en tête qu’une nouvelle campagne électorale est possible et conserver une
vigilance attentive.
La ville de Louviers semble relativement épargnée par le coronavirus
![]() |
Des rues presque désertes.©JCH |
J’ai interrogé François-Xavier
Priollaud, hier, pour dresser l’état général de la ville de Louviers en cours
de confinement comme partout en France. En tant que maire, il possède évidemment
des statistiques inconnues des citoyens et il ne serait pas dans son rôle s’il
les rendait publiques tant l’évolution de la maladie est aussi brutale que
changeante. Ce qu’on peut dire c’est que la ville de Louviers est relativement épargnée,
quelques cas suspects ayant été repérés par des médecins de ville sans suites fâcheuses
semble-t-il.
Le maire est quand même dans
son rôle, tout comme le président de l’agglomération, quand ils veillent tous
deux au bon fonctionnement des services publics essentiels tels que le
ramassage des ordures ménagères, la fermeture assumée des équipements
culturels, sportifs, scolaires en conformité avec les décisions de l’Etat. Deux
écoles primaires, nous a confirmé le maire, accueillent des enfants de
soignants dont les parents ne peuvent assumer la garde. Evidemment, les marchés
sont suspendus (le mercredi et le samedi) alors que des communes rurales les
organisent. Pour qu’ils se tiennent en bon ordre, il y faut des barrières, le
respect des distances entre les clients et sous la halle ; il eût été sans
doute possible d’en conserver un. Mais la discipline n’étant pas toujours une
valeur essentielle le maire a préféré ne prendre aucun risque. En tout cas,
pour lui, pas question de couvre feu comme dans certaines communes du midi de
la France.
La plupart des services
municipaux sont joignables par téléphone et le site de la ville de Louviers ne
manque pas de mettre à jour quotidiennement les conséquences de l’épidémie. La
philosophie du maire se résume en une phrase : « La règle d’or dans cette
période est de rester calme et de se donner les moyens d’agir. Avec discernement,
réactivité et pragmatisme. »
On voit ainsi la police
municipale vérifier la validité des attestations dérogatoires ; les
services garantir l’accueil des enfants de soignants, apporter de l’aide aux
Lovériens qui en ont besoin, protéger les plus fragiles, répondre aux
interrogations des habitants… Face au Coronavirus, la Ville de Louviers met en œuvre
de nouveaux dispositifs. Ce document fait l’objet de mises à jour régulières.
Parmi les services publics
appréciés le portage des repas a connu une croissance sensible. Les personnes âgées
qui composent une partie importante de la population et éprouvent des difficultés
de déplacement font appel à ce service très bien orchestré.
S’agissant des attestations
dérogatoires de circulation, le maire a appris que certains en vendaient !
Un comble puisque la mairie en a fait distribuer en nombre suffisant dans les
différents commerces alimentaires de la ville puisque seuls ceux-ci sont
ouverts.
Coronavirus : la Ville de Louviers met en place un guide
des dispositifs pendant la période de confinement.
Garantir l’accueil des enfants de soignants, apporter de l’aide aux Lovériens
qui en ont besoin, protéger les plus fragiles, répondre aux interrogations des
habitants… Face au Coronavirus, la Ville de Louviers met en œuvre de nouveaux
dispositifs. Ce document fait l’objet de mises à jour régulières.
Site
internet et réseaux sociaux
La Ville de Louviers met régulièrement à jour son site internet. Une page dédiée à la gestion de la crise sanitaire
est mise en ligne à l’adresse : www.ville-louviers.fr/coronavirus
26 mars 2020
Des assesseurs, des scrutateurs, des élus atteints par le coronavirus…jamais le premier tour des municipales n'aurait dû avoir lieu
De nombreux scrutateurs,
assesseurs, candidats aux élections ont été déclarés positifs au coronavirus.
Dans toutes les régions de France, malgré toutes les précautions prises, le
virus a réussi à faire mentir l’exécutif et le conseil scientifique qui affirmaient
qu’aller voter ne présentait pas plus de danger qu’aller faire ses courses. Je suis de ceux qui pensent
que jamais au grand jamais, le premier tour des élections municipales n’aurait
dû avoir lieu. D’ailleurs le discours alarmiste d’Edouard Philippe, le samedi
soir précédent le jour de scrutin, a incité nombre d’électeurs à rester chez
eux.
Comment une telle aberration
a-t-elle pu se produire ? Je ne suis pas dans les allées du pouvoir, j’ignore
donc ce que MM Baroin, Larcher, responsables républicains et le
gouvernement se sont dit le jeudi, à trois jours du premier tour. Ce qui est de
notoriété publique c’est que les responsables de l’opposition (socialistes y
compris) ont pesé lourdement pour que le gouvernement maintienne le scrutin alors
même qu’il était évident que le second tour ne pourrait avoir lieu dans les délais
légaux. On dit qu’Emmanuel Macron était opposé à la tenue des élections et que
c’est Edouard Philippe qui a tenu à ce qu’il se tienne pour des raisons « démocratiques
». La droite et les socialistes, sortant pour la plupart, ont préféré le risque à la sagesse ce qui ne fut pas le cas des écologistes beaucoup plus prudents et avertis à qui ont prédisait pourtant de très bons scores.
De fait la démocratie n’a
pas joué pleinement le rôle qu’on attend d’elle quand on lit les taux de participation
ridiculement bas et des résultats parfois effarants. Même si cela me plait sous
certains aspects, il est évident que le Rassemblement national a été l’un des
partis les plus touchés par l’abstention. A Louviers, Thimotée Houssin
recueille 7 % des suffrages sur l’ensemble des bureaux. La raison est simple.
Les quartiers où le parti d’extrême droite fait ses meilleurs scores sont aussi
les plus abstentionnistes. Ils sont composés de gens aux revenus modestes, de
classes dites populaires plus enclines à sanctionner le pouvoir par un vote
protestataire à la droite extrême. Par opposé, la mobilisation en faveur de la
droite et de François-Xavier Priollaud, a été bien meilleure. Les résultats du
bureau 1 (centre-ville) sont éloquents.
Le gouvernement a prévu un
second tour de scrutin (là où il y a ballotage) le 21 juin prochain. En fait
cette date préjuge de l’état
sanitaire de la France. Rien ne prouve que l’épidémie aura cessé et qu’une
vie normale aura repris. D’autant que le dépôt des listes devra anticiper la
date du vote de manière à ce qu’une campagne électorale « normale » puisse se dérouler.
Il paraît que 35 000 conseils municipaux ont été élus au premier tour. Surtout
dans les campagnes et les villes moyennes. Dans notre région, un second tour
aura lieu à Rouen (où la gauche est bien placée) et Evreux, où le maire sortant
est en position favorable.
Pour conclure, je réaffirme,
comme Mme Buzyn, que le premier tour de l’élection municipale a été une
mascarade. Et c’était sans compter sur tous ces bénévoles,
ces employés municipaux, ces élus, devenus réceptacles d’un virus vicieux qui s’est
incrusté partout. Macron aurait dû taper du poing sur la table et empêcher ce
vote. Des voix éclairées (médecins, élus) l’annonçaient comme périlleux. Il l’a
été en effet. Et nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer.
24 mars 2020
Les abeilles n'en font qu'à leur tête…le premier essaim de l'année est sorti.
![]() |
Essaim du 24 mars 2020 |
Ce n’est pas la saison mais
les abeilles n’en font qu’à leur tête. L’hiver étant passé (quel hiver ?)
et le printemps calendaire ayant montré son museau, les abeilles de mon rucher
ont décidé de prendre la poudre d’escampette sous la forme du premier essaim de
l’année aujourd’hui mardi 24 mars !
J’ai commencé l’apiculture
en 1991 et depuis cette année-là, jamais un essaim n’était sorti si tôt de la
ruche. Certes je n’avais pas laissé mes abeilles sans nourriture et elles ont dû
taper très fort dans le sucre candi mis à leur intention durant cet hiver qui n’en
fut pas un. Les reines ont donc repris leur ponte très tôt si bien que le
volume global devenu — trop exigu — a contraint les ouvrières à organiser la
naissance d’une jeune reine qui démarre ainsi très tôt dans la saison. A la
vieille reine de quitter le logis et de trouver refuge ailleurs…dans une autre
de mes ruches (photo). Simplement il fallait être là au bon moment et disposer
de l’attestation de déplacement dérogatoire qui permet aux apiculteurs de
soigner leurs protégées.
J’invite mes amis
apiculteurs à faire preuve de vigilance car je ne vais pas être le seul apiculteur
normand à — d’ores et déjà — être sollicité pour récupérer les essaims sauvages
autrement dit vagabonds.
19 mars 2020
Après un premier tour « mascarade », François-Xavier Priollaud solidement installé dans son fauteuil de maire
![]() |
Avant le dépouillement à huis clos. |
Il était aberrant d’organiser
un premier tour de scrutin municipal. Franchement, qui avait la tête à voter
dimanche alors que le discours alarmiste du Premier ministre, samedi,
impliquait un pré-confinement pour tous, totalement paradoxal avec la sortie
pour voter malgré les précautions prises. C’est si vrai que Mme Buzyn, ancienne
ministre de la santé, affirme dans le journal Le Monde, qu’elle avait alerté le
gouvernement en janvier du tsunami épidémique en cours et que les municipales
deviendraient « une mascarade ». Mascarade ce fut et c’est bien regrettable.
Avec un taux de
participation ridicule, avec des strates sociologiques participantes très différentes
selon les régions et les communes, on lit des résultats très distants des
sondages les plus récents démontrant le désarroi de nombre d’électeurs de
toutes les classes sociales. Cependant, j’ai toujours affirmé que l’analyse d’un
scrutin ne pouvait se faire en invoquant, pour les perdants, le faible taux de
participation même en cas de circonstances exceptionnelles. Je ne vais donc pas
commencer aujourd’hui. Le taux de participation à Louviers (38 %) est extrêmement
faible, comme partout ailleurs en France mais plus que partout ailleurs en France.
Certains bureaux se sont montrés plus allants, plus volontaires malgré le
coronavirus et c’est notamment le cas des bureaux qui ont majoritairement voté
pour le maire sortant. C’est donc la preuve que les sortants ont bénéficié d’un
énorme avantage (quelle que soit leur étiquette d’ailleurs). Mais on ne va pas
reprocher au maire d’avoir volé sa victoire. Sa campagne tous azimuts débutée
il y a longtemps, ses inaugurations au calendrier habile et sa lettre distribuée
24 heures avant le scrutin en tant que maire solidaire et prudent ont montré
une aptitude à favoriser une victoire dont, personnellement, je n’avais jamais
douté. Je n’aurais pas parié un euro sur une majorité absolue au premier tour
mais les faits sont là et sa victoire indiscutable.
Car un maire sortant dispose
de nombreux avantages : sa notoriété, ses réalisations, sa présence dans
les médias, ses photos dans le bulletin municipal, ses diverses casquettes au
conseil régional, à l’agglomération, son travail de terrain conduit avec
application et l’aide de quelques personnalités convaincantes comme Mme Terlez
ou M. Bidault, constituaient un paysage plus que favorable. Cette année, si j’en
juge par l’ensemble des résultats, une immense majorité de maires en place vont
le rester, qu’ils soient de gauche ou de droite, avec une nouveauté tout de même,
la poussée réelle des écologistes qui ne peut que réjouir les citoyens
responsables.
L’opposition lovérienne termine
à plusieurs longueurs du vainqueur. Philippe Brun, tête de liste d’une équipe
unie et diverse devient le leader naturel du travail de reconquête de la mairie
de Louviers. Diego Ortega n’a pas bénéficié de l’influence réelle ou supposée des
réseaux martinistes et a sans doute été victime du souvenir inégalement apprécié
d’une gestion désavouée en 2014.
![]() |
Les électeurs invités à sortir de la salle. |
Le travail d’un opposant est
difficile. Car l’opposition est souvent amenée à réagir plutôt qu’être dans l’action.
Elle connaît souvent imparfaitement les dossiers. Elle doit compter sur les
erreurs ou les fautes de la majorité. Comme François-Xavier Priollaud n’est pas
né de la dernière pluie et malgré la brume politique qu’il a répandue autour de
lui en gommant tactiquement les étiquettes des partis le soutenant, il sera
forcément le référent obligé de ses opposants. Ces derniers vont devoir s’armer
de patience et travailler sur le terrain, dans les associations, dans les médias
car ce n’est pas au conseil municipal que se joue la confiance populaire.
Philippe Brun, jeune, énarque, à la tête « bien faite et bien pleine » savait
que la victoire n’était pas possible cette fois-ci. Avec une gauche divisée qui
plus est, le pari était d’autant plus redoutable. Je ne commenterai pas la
campagne de Hacen Mohamedi qui a eu le mérite d’annoncer la couleur dès sa
candidature : pas d’union à gauche ni au premier, ni au second tour !
Compte tenu de son score, la question ne lui sera pas posée.
Quant au Rassemblement
national, il paie la note au prix fort. Les quartiers abstentionnistes ont
abandonné les enfants de Marine Le Pen et Timothée Houssin, parfait inconnu au bataillon, récolte
des miettes…d’un nombre de suffrages exprimés maigrelets. Des miettes de
presque rien, cela ne fait pas beaucoup.
Au final, cette élection
intervenue dans un contexte anxiogène, avec une participation ridicule, peut être
considérée comme un épiphénomène. Elle ne rend compte ni de l’investissement
personnel et collectif de l’ensemble des équipes ni d’un sincère équilibre des
forces politiques à Louviers et en France. L’installation des conseils
municipaux se fera cette semaine à huis clos. Loin des fêtes d’antan.
Dans la communauté d’agglomération,
citons la réélection triomphale de Marc-Antoine Jamet a Val-de-Reuil (mais qui
en doutait) et de Richard Jacquet à Pont-de-l’Arche. Celui-ci n’ayant pas
souffert d’une dissidence (comme toujours en pareil cas) affaiblie par le départ
de sa principale animatrice.
12 mars 2020
Les activités de la société d'études diverses de Louviers : Une conférence sur Lily Mendès France, peintre, et « le grand siège de 1431 »
L’Université populaire de Louviers organise une conférence le jeudi 19 mars, à 18 heures, dans la salle du Moulin, rue des
Anciens combattants d’Afrique du Nord. Claude Cornu, vice-président de la SED, évoquera la personnalité
et l’œuvre de la première épouse de Pierre Mendès France, qui se consacrait
avec talent à la peinture : « Lily Mendès
France, peintre méconnue ».
Le 27 novembre 1967, Lily Mendès France, l’épouse de l’ancien député-maire
de Louviers, décédait des suites du cancer dont elle souffrait depuis plusieurs
années. Les Français avaient découvert cette femme discrète et élégante en
1954, lorsque, Pierre Mendès France étant devenu Président du Conseil, elle était
apparue à ses côtés dans les cérémonies officielles. Mais, si elle avait
choisi, depuis son mariage, de s’effacer devant la carrière de son mari et de
se tenir à l’écart des manifestations publiques, elle s’adonnait avec passion à
la peinture, bâtissant à l’abri des regards une œuvre dont le public ne prit
connaissance qu’après sa disparition, lors d’une unique rétrospective. La conférence
de Claude Cornu, qui sera accompagnée d’illustrations, est donc l’occasion de découvrir
une femme qui fut aussi une Lovérienne d’adoption et de cœur.
Le samedi 4 avril, à 16 heures, aura lieu la conférence mensuelle
de la Société d’Études Diverses de Louviers. Thomas Guérin, archéologue
et membre de la SED, évoquera un événement qui a marqué l’histoire de notre
ville : « Louviers 1431 : le grand siège ». Le 24 octobre
1431, en effet, le duc de Bedford va mettre le siège sous les murs de Louviers,
qui restait une place française. Ce siège qui va durer plusieurs mois est un épisode
majeur de l’histoire de la ville et un jalon important de la Guerre de Cent Ans
en Normandie.
Enfin, une visite commentée de l’exposition
de
printemps du musée de Giverny, « Plein air de Corot à Monet », aura lieu le jeudi 9 avril. Cette visite se déroulera dans les conditions habituelles,
à 18 heures, au prix de 16 euros. Revendiquée par
les impressionnistes au nom de la sincérité et de la spontanéité, la peinture
en plein air n’est pas une innovation des années 1870. Elle est l’aboutissement
d’un long processus, au cours duquel le paysage s’affirme comme un genre à part
entière. L’exposition en retrace l’histoire, du XVIIIe siècle jusqu’en
1873, année qui précède l’invention du terme « impressionnisme ». Elle présente
plus de 100 peintures et aquarelles, notamment de Turner, Corot, Boudin ou
Monet.
Inscriptions auprès de la SED.
8 mars 2020
A la SED de Louviers : Gérard Prévost fait découvrir la country music, le son de la liberté et de l'aventure
![]() |
Gérard Prévost (à droite) et son invité. ©JCH |
La country musique (ou
music) est une spécialité que je ne connaissais ou plutôt que je connaissais
mal. J’en avais entendu parler lors des (courtes) études musicales à l’école de
musique de Louviers mais j’aurais bien été incapable de citer un musicien-chanteur
adepte de cette forme de musique. Il a fallu que Gérard Prévost, bien connu à
Louviers, adhère à la Société
d’études diverses et propose une conférence sur un genre populaire surtout
pratiqué aux Etats-Unis d’Amérique pour que l'on découvre par le menu (dans un décor inhabituel) cette country music venue de là-bas !
Cette conférence très documentée s’est
tenue ce samedi au Moulin quelques minutes après la clôture de l’assemblée générale
de la Société d’études diverses, une association devenue indispensable dans le
paysage culturel savant de Louviers et sa région. Non seulement la SED organise
des conférences, des visites de musées, édite des ouvrages de grande qualité
mais elle concourt également à l’animation de la ville avec son rallye pour les
écoles et son apport aux efforts municipaux pour signaler les points de vue remarquables
et les lieux touristiques de la ville. Sous la houlette de Jean-Pierre Binay,
son président et Claude Cornu, responsable des conférences, la SED souhaite s’élargir
à tous les Lovériens (nes) et des habitants de l’agglomération qui
souhaiteraient renforcer les rangs des 122 membres actuels et, pour certains,
travailler sur des archives personnelles ou familiales. Claude Cornu a proposé
des pistes (la ville nouvelle du Vaudreuil par exemple) parmi les sujets à développer.
Par ailleurs tous les rapports et nominations de nouveaux membres (MM. Gérard
Prévost et Jacques Normand) ont été votés à l’unanimité.
![]() |
Les animateurs de la SED. ©JCH |
Je n’ai ni l’intention ni la
mémoire suffisante pour résumer les deux heures passionnantes de la causerie de
ce samedi après-midi au Moulin. Ce qu’il faut retenir de l’intervention de Gérard
Prévost, c’est la diversité et l’originalité des instruments et le répertoire éclectique
de cette country music soumises à un nombre étonnant d’influences, blues, jazz,
tout en demeurant fidèle à ses sources.
En démarrant au 19e
siècle l’histoire de cette musique de péquenauds, comme l’a dit Gérard Prévost,
on entre de plain pied dans l’histoire de ces Etats-Unis où la musique
appartient au patrimoine national et mondial puisque les USA ont souvent été
copiés et imités. La country possède des sources multiples, entremêlées, où les
Européens ont joué un rôle (les Irlandais notamment) et où la diversité des
instruments (guitares, mandolines, banjos etc…) composent un maelström d’où naîtront
le rock and roll et de grands artistes comme Joan Baez ou Bob Dylan. Sans
oublier Elvis Presley qui démarra dans un groupe de Country music.
Les auditeurs présents ont
eu droit à une démonstration d’un ami de Gérard Prévost, sur un instrument bien
compliqué qui nécessite l’usage de tous les membres du corps pour en tirer le
meilleur…
6 mars 2020
Tosca au Théâtre des Arts de Rouen : un grand moment d'opéra
![]() |
Les artistes saluent le public. ©Jean-Charles Houel |
Je ne suis pas un habitué de
l’opéra. C’est un tort. Après avoir assisté à Tosca, ce mardi, au théâtre des
arts de Rouen, j’en suis tout marri. J’avais un souvenir de l’art lyrique du
temps où à quelques occasions, je fréquentais l’Opéra Garnier. J’en avais conservé
une mémoire froide, peut-être parce que les fauteuils de la célèbre salle
parisienne étaient très inconfortables…
A Rouen, les ingrédients du succès populaire étaient réunis. Le
théâtre contient 1400 personnes. Pas un siège de libre. Et pas un des présents n’a
craint le coronavirus. L’espace est pourtant confiné mais les saluts se firent
coude à coude et poing à poing. La peur de la contagion ! Et nous n’en
sommes qu’à la phase 2 !
On sait combien l’orchestre
du théâtre des arts est professionnel. Sous la baguette de Eivin
Gullberg-Jensen, les vents, les bois, les cuivres, les percussions…se sont sublimés
au service de Puccini dont on dit que Tosca fut l’œuvre maîtresse.
Tosca est un drame. On y
chante l’amour et la mort. On y entend les cris de la jalousie, on y vit les
affres de la passion, sans oublier les âmes noires des hommes violents. Les
trois actes de la pièce s’équilibrent non en durée mais en intensité. La mise
en scène et la scénographie de David Bodée, résolument révolutionnaires, fait
entrer chaque spectateur et chaque spectatrice dans les limbes de l’imagination
concrète au sein de décors transfigurés au service du jeu des solistes et du chœur.
Latonia Moore, soprano, Andréa Caré, ténor, et les autres chanteurs, ténor ou
baryton-basse font de ce Tosca un grand moment d’émotion.
Prochaines représentations :
ce vendredi à 20 heures, dimanche 8 mars à 16 heures, mardi et jeudi 12 à 20
heures.
2 mars 2020
la réforme des retraites : un immense cafouillage
Ce qu’on doit retenir du
projet de réforme des retraites, c’est l’immense cafouillage global depuis que
Jean-paul Delevoye a pris en mains le destin de cette révolution sociale. Une
fois Delevoye sorti du jeu, ses remplaçants et les ministres ont été incapables
d’expliquer clairement les enjeux d’un système universel qui serait la panacée
alors même qu’on ignore la valeur du point de référence, son évolution et que
chaque salarié ou indépendant est incapable d’établir un plan de carrière
permettant d’imaginer le montant de la retraite l’heure venue.
Malgré maintes tentatives d’explications,
la pédagogie du système ne fonctionne pas. Et pourtant, s’il est un domaine où
la clarté des enjeux devrait être évidente c’est bien celui des retraites, un
domaine qui concerne chacun et chacune d’entre nous. Cette absence de pédagogie
de qualité explique qu’une majorité de Français demeure hostile à la réforme.
Non pas qu’il s’agisse d’une position de principe mais les citoyens ont
besoin d’explications, d’exemples
leur permettant d’imaginer leur futur. Un projet comme celui-là nécessitait un
consensus des Français car on ne gouverne pas impunément contre les citoyens.
On pouvait ainsi attendre du
débat parlementaire un début de compréhension du système. Il n’en a rien été dans
la mesure où l’obstruction d’une partie de l’opposition a masqué les enjeux véritables
(?) du projet gouvernemental. Alors, l’utilisation de l’article 49-3 de
la constitution par Edouard Philippe ne va certainement pas arranger les
affaires du gouvernement pris dans un tourbillon institutionnel (avec motions
de censure, examen au Sénat, loi organique) lequel va rendre encore plus
incompréhensible et plus complexe le projet du gouvernement. Après tout, c’est
peut-être son but !
A deux semaines des élections
municipales, la campagne est dominée par…le coronavirus. Des écoles sont fermées,
des médecins sont confinés, les employés du Louvre invoquent le droit de
retrait, les salons sont annulés, la France s’apprête à vivre des semaines agitées
en attendant que le vilain virus disparaisse de notre paysage. Il n’est pas dit
que les municipales auront lieu aux dates prévues malgré les certitudes des
autorités. En quinze jours, il peut se passer tant d’événements !
Inscription à :
Articles (Atom)