Les artistes saluent le public. ©Jean-Charles Houel |
Je ne suis pas un habitué de
l’opéra. C’est un tort. Après avoir assisté à Tosca, ce mardi, au théâtre des
arts de Rouen, j’en suis tout marri. J’avais un souvenir de l’art lyrique du
temps où à quelques occasions, je fréquentais l’Opéra Garnier. J’en avais conservé
une mémoire froide, peut-être parce que les fauteuils de la célèbre salle
parisienne étaient très inconfortables…
A Rouen, les ingrédients du succès populaire étaient réunis. Le
théâtre contient 1400 personnes. Pas un siège de libre. Et pas un des présents n’a
craint le coronavirus. L’espace est pourtant confiné mais les saluts se firent
coude à coude et poing à poing. La peur de la contagion ! Et nous n’en
sommes qu’à la phase 2 !
On sait combien l’orchestre
du théâtre des arts est professionnel. Sous la baguette de Eivin
Gullberg-Jensen, les vents, les bois, les cuivres, les percussions…se sont sublimés
au service de Puccini dont on dit que Tosca fut l’œuvre maîtresse.
Tosca est un drame. On y
chante l’amour et la mort. On y entend les cris de la jalousie, on y vit les
affres de la passion, sans oublier les âmes noires des hommes violents. Les
trois actes de la pièce s’équilibrent non en durée mais en intensité. La mise
en scène et la scénographie de David Bodée, résolument révolutionnaires, fait
entrer chaque spectateur et chaque spectatrice dans les limbes de l’imagination
concrète au sein de décors transfigurés au service du jeu des solistes et du chœur.
Latonia Moore, soprano, Andréa Caré, ténor, et les autres chanteurs, ténor ou
baryton-basse font de ce Tosca un grand moment d’émotion.
Prochaines représentations :
ce vendredi à 20 heures, dimanche 8 mars à 16 heures, mardi et jeudi 12 à 20
heures.
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