Ce qu’on doit retenir du
projet de réforme des retraites, c’est l’immense cafouillage global depuis que
Jean-paul Delevoye a pris en mains le destin de cette révolution sociale. Une
fois Delevoye sorti du jeu, ses remplaçants et les ministres ont été incapables
d’expliquer clairement les enjeux d’un système universel qui serait la panacée
alors même qu’on ignore la valeur du point de référence, son évolution et que
chaque salarié ou indépendant est incapable d’établir un plan de carrière
permettant d’imaginer le montant de la retraite l’heure venue.
Malgré maintes tentatives d’explications,
la pédagogie du système ne fonctionne pas. Et pourtant, s’il est un domaine où
la clarté des enjeux devrait être évidente c’est bien celui des retraites, un
domaine qui concerne chacun et chacune d’entre nous. Cette absence de pédagogie
de qualité explique qu’une majorité de Français demeure hostile à la réforme.
Non pas qu’il s’agisse d’une position de principe mais les citoyens ont
besoin d’explications, d’exemples
leur permettant d’imaginer leur futur. Un projet comme celui-là nécessitait un
consensus des Français car on ne gouverne pas impunément contre les citoyens.
On pouvait ainsi attendre du
débat parlementaire un début de compréhension du système. Il n’en a rien été dans
la mesure où l’obstruction d’une partie de l’opposition a masqué les enjeux véritables
(?) du projet gouvernemental. Alors, l’utilisation de l’article 49-3 de
la constitution par Edouard Philippe ne va certainement pas arranger les
affaires du gouvernement pris dans un tourbillon institutionnel (avec motions
de censure, examen au Sénat, loi organique) lequel va rendre encore plus
incompréhensible et plus complexe le projet du gouvernement. Après tout, c’est
peut-être son but !
A deux semaines des élections
municipales, la campagne est dominée par…le coronavirus. Des écoles sont fermées,
des médecins sont confinés, les employés du Louvre invoquent le droit de
retrait, les salons sont annulés, la France s’apprête à vivre des semaines agitées
en attendant que le vilain virus disparaisse de notre paysage. Il n’est pas dit
que les municipales auront lieu aux dates prévues malgré les certitudes des
autorités. En quinze jours, il peut se passer tant d’événements !
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