22 janvier 2017

Trump le bonimenteur, Minc ferait mieux de se taire, au Pakistan les blogueurs risquent leur vie


Les femmes américaines montrent l’exemple
(capture d'écran) Les Américains ne se laisseront pas influencer par Trump le bonimenteur.
Des centaines de milliers d’Américains, mais pas seulement, sont descendus dans les rues des grandes villes des États-Unis pour dénoncer le sexisme, l’homophobie, le racisme, l’islamophobie du président dorénavant investi. Dans des centaines d’autres villes du monde entier des hommes et des femmes solidaires ont également tenu à dénoncer les propos mensongers, les provocations, les conflits d’intérêts d’une sorte de brute épaisse arrivé là où il est au gré des faiblesses d’Hillary Clinton, de l’aveuglement de la presse américaine et d’un coup d’état silencieux de la part des électeurs-trices désirant se venger de Barack Obama, ce président noir que l’Amérique profonde exècre.
Il ne faut pas croire, même si Trump fait celui qui n’entend ni ne voit rien d’autre que lui, que ces mouvements naissants sont inutiles ou vains. Ils sont destinés à créer le bruit de fond de cette nouvelle présidence. Pendant les quatre années à venir, il se trouvera toujours, à New York un jour, à Los Angeles, un autre jour, à Chicago ou à Détroit, un groupe de citoyens motivés pour dénoncer telle ou telle agression contre l’Obamacare, telle ou telle disparition du site présidentiel (1) telle ou telle remise en cause des droits et des libertés fondamentales. Trump sera sous surveillance constante. Il devra rendre des comptes en permanence que cela lui plaise ou non. Et au Congrès rien ne dit que tous les Républicains se feront dicter leur loi par ce nouveau venu dans la politique. C’est aussi cela la résistance en 2017 !

Alain Minc ferait mieux de se taire
Il aurait dû se taire et s’abstenir de prendre publiquement position. S’il avait réellement souhaité la victoire d’Emmanuel Macron, Alain Minc, puisqu’il s’agit de lui, n’aurait pas dû « causer » dans le poste et apporter son soutien à l’ancien ministre de l’économie. Car Minc est le symbole même du système que dénonce une majorité de Français. Tantôt de centre-gauche, tantôt sarkozyste, tantôt conseiller d’un libéralisme pur et dur, Alain Minc justifie son soutien en affirmant que Macron est le seul vrai candidat européen.
Européiste, plutôt. Car les vrais européens devraient se soucier plus qu’ils ne le font actuellement du dumping social, des inégalités flagrantes, de l’incompréhension de la gouvernance. L’effet Trump et America first vont obliger les gouvernements de la vieille Europe à se prendre en main et à compter sur leurs peuples. Enfin ?

Que de on : Hamon, Macron, Mélenchon
Les primaires de la « belle alliance populaire » ont lieu aujourd’hui. Nul ne sait vraiment quel sera le résultat en termes de participation et de classement des candidats On peut être sûr que ni Jean-Luc Benhamias ni Sylvia Pinel ne seront qualifiés pour le second tour. On parle d’un effet « Hamon ». Le député de Trappes a cristallisé un mouvement d’adhésion à certaines valeurs et propositions. Il pourrait bien être la bonne surprise de ce premier tour surtout si Manuel Valls parvient à disputer la finale.
Le débat de second tour entre Valls et Hamon apporterait sans doute une clarté bienvenue dans les différentes voies à explorer pour construire le futur. Jean-Luc Mélenchon a, d’ores et déjà, pris ses marques. Il appelle, avant même qu’on connaisse les conséquences du vote de la primaire de gauche, au désistement du candidat socialiste. Il parie sur deux mouvements antagonistes l’un en faveur de Macron, l’autre en sa faveur. Hamon, Macron, Mélenchon montent dans un bateau…


Au Pakistan, les blogueurs d’opposition disparaissent
Les réactions à mon billet sur l’idiot du village lovérien ne manquent pas. Tant mieux. Ce blog a vocation à susciter des débats et c’est l’avantage des réseaux sociaux. Au Pakistan, le problème des blogueurs qui déplaisent au pouvoir se règle dans la violence et la terreur. On apprend que cinq blogueurs d’opposition ont disparu il y a plusieurs jours et on ignore ce qu’ils sont devenus. Ont-ils été tués ? Sont-ils au fond d’un cachot ? Sont-ils torturés ? Leurs familles, à la fois inquiètes et révoltées, sont même menacées physiquement et vilipendées par des Islamistes radicaux. On sait que le staff d’Al Qaïda a trouvé refuge dans ce pays et que le pouvoir politique joue un double voire un triple jeu. La liberté d’expression n’y existe plus et la démocratie, elle, a bel et bien disparu.



(1) Tous les éléments liés au changement climatique ont disparu, dès hier, du site Internet de la présidence des Etats-Unis. Et ce n’est pas un coup des Russes !


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