« La démocratie,
dans l’Eure, comme dans le reste du pays, a parlé et trois
constats émergent - évidemment - de ce premier tour des « primaires
citoyennes de la Gauche et des écologistes » qu’avait voulues le Parti socialiste
et ses alliés radicaux et écologistes.
Premièrement, les opérations de vote, dans les 51 bureaux qui avaient été
constitués à l’initiative de la Fédération, sur tout le département, se
sont passées de manière remarquable, dans une clarté et une discipline
parfaites. Aucune critique et fort peu d’incidents, dus en général à des problèmes
d’inscription, n’ont entaché cette consultation. Il faut féliciter les
militants et les sympathisants qui, en peu de temps ont su organiser ce scrutin
de manière exemplaire. Je les en remercie. Il n’y a eu, pour ces primaires,
aucun résultat étonnant à Evreux, aucun candidat dépassant ses scores nationaux
à Vernon, aucun résultat incohérent avec les tendances hexagonales à Gisors et
aux Andelys.
Deuxièmement, la participation est, dans notre département, à l’image de ce
qu’elle a été dans le pays. Elle est certainement plus faible qu’en 2011. Elle
est cependant bien plus importante que ce qui était annoncé et les
participants à ce scrutin dépassent de beaucoup les frontières de notre parti.
Chacun, en outre, a rencontré devant les urnes des électeurs heureux,
enthousiastes, confiants, beaucoup de jeunes, prêts à affronter en mai,
puis en juin, conservateurs, démagogues et opportunistes.
Troisièmement, le résultat ne souffre d'aucun doute. Les deux qualifiés du
second tour sont au coude à coude dans l’Eure, mais, avec plus de 35% des voix, Benoît
Hamon l’emporte nettement, y compris à Val-de-Reuil qu’il avait fidèlement
aidé et soutenu depuis quinze ans, contre un peu plus de 30% pour son
challenger, l’ancien Premier Ministre de François Hollande. En dépassant de
quinze points les autres candidats de cette primaire, l’ancien ministre de l’Education
Nationale et Manuel Valls ont rendu leur avance incontestable. Il est à noter,
phénomène assez rare pour qu’il soit notable, qu’elle est générale et homogène
dans l’ensemble du département.
Le second tour sera donc passionnant, car il fera se confronter autour des
mêmes valeurs, autour des mêmes principes, deux lectures proches, mais
différentes, de la société, deux réponses aux dangers que représentent la
droite et l’extrême droite, mais avec des modalités d’action originales.
Militants, sympathisants, électeurs auront donc un véritable choix dimanche prochain. Je
souhaite dans ces conditions que nous soyons plus nombreux à nous prononcer dimanche 29 janvier que
dimanche 22 janvier. En se déterminant pour l’un ou pour l’autre, ils sauront
répondre à la question qui leur est posée qui n’est pas de savoir qui
dirigera le Parti Socialiste, après le congrès qui ne manquera pas d’avoir lieu
à l’automne, mais quel sera le candidat des socialistes, des écologistes
et des radicaux, à la Présidence de la République, capable, dans un
environnement international bouleversé par l’élection de Donald Trump, devant
une situation intérieure marquée par la décrue trop faible du chômage et la nécessité
de préserver la sécurité des Français, de créer l’élan, de susciter l’envie, de
provoquer l’adhésion.
Mon rôle sera simple. Je veillerai scrupuleusement à l’honnêteté, à la
régularité de ce second tour, et je m’attacherai, dès la proclamation des résultats,
à organiser le rassemblement des socialistes et des forces de Gauche pour que
mes idées, mes convictions, triomphent en mai et juin prochain. »
Marc-Antoine Jamet
Premier secrétaire de la fédération du Parti socialiste de l'Eure
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