4 janvier 2017

La fonte des glaciers et le harcèlement sexuel, deux réalités pourtant contestées


James Balog (DR)
Le harcèlement sexuel sur la Cinq ou la fonte des glaciers sur Arte ? J’ai coupé la poire en deux, hier soir, en favorisant James Balog en première partie de soirée et le débat animé par Marina Carrère d’Encausse en seconde. J’aurais même voulu suivre l’émission consacrée à certaine mafia financière sur LCP. Choisir c’est toujours s’amputer. 

La nature change sous nos yeux et James Balog en est un des témoins les plus affutés. Avec ses équipes et ses appareils photo, le soutien de National Geographic et de certaines entreprises privées ou publiques, ce climato sceptique des années quatre-vingt est devenu un défenseur acharné de notre environnement, de l’air et de la terre qui nous entourent. Il a décidé de se transformer en porte parole réaliste de ceux qui luttent contre le réchauffement climatique, celui-ci n’étant plus contesté que par des pseudo-scientifiques aveugles, des hommes d’affaires avides, des politiciens corrompus ou sur le point de l’être. 
Les excès d’émissions humaines de CO2 portent gravement atteinte à notre environnement, menacent des dizaines de millions d’être humains, favorisent la disparition des espèces et accroissent dangereusement les catastrophes naturelles. Les courbes ne se discutent pas : depuis vingt ans, les incendies, les ouragans, les inondations, sont à la fois plus nombreux et plus violents. Pour preuve, les montants colossaux des dommages aux biens et aux personnes payés par les sociétés d’assurances et traduits par des courbes sans cesse croissantes. Surtout depuis les années 2000.
Les glaciers fondent à des vitesses démentielles. (photo Jim Balog)

La prise de conscience de James Balog (photographe professionnel) s’est effectuée lors d’un reportage commandé par la grande revue américaine National Geographic avec pour sujet : la calotte glaciaire. Les changements en œuvre sous les objectifs de ses caméras et appareils photo l’ont amené à imaginer une expérience sans égale : installer des enregistreurs fixes au Groenland, en Alaska, au Montana et suivre l’évolution des glaciers au jour le jour pendant deux ans. La reconstitution à vitesse rapide de la fonte accélérée des glaciers fait…froid dans le dos. Ces images « à la fois magiques et merveilleuses, horribles et terrifiantes » selon les mots de James Balog démontrent, sans aucune contestation possible, la formidable accélération de la disparition de ces outils essentiels à la régulation des climats et de ses effets sur la vie naturelle que sont les glaces polaires. Il faut s’appeler Donald Trump et ne pas voir plus loin que le bout de ses affaires et des lobbies pétroliers pour oser mettre en cause la réalité des phénomènes à l’œuvre.

Le harcèlement sexuel est, lui aussi, une bien triste réalité et le témoignage des victimes, s’il illustre un changement réel dans leur prise de parole et leur volonté de la porter haut, démontre encore la timidité des institutions publiques (police, justice) et des employeurs pour lutter contre ce fléau. Marina Carrère d’Encausse et son émission « Le monde en face » ont apporté leur pierre à ce combat permanent contre l’humiliation des femmes (le plus souvent) et la nécessité d’une révolte générale (hommes et femmes ensemble) contre ce fléau sociétal.

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