James Balog (DR) |
Le harcèlement sexuel sur la
Cinq ou la fonte des glaciers sur Arte ? J’ai coupé la poire en deux, hier soir, en
favorisant James Balog en première partie de soirée et le débat animé par
Marina Carrère d’Encausse en seconde. J’aurais même voulu suivre l’émission
consacrée à certaine mafia financière sur LCP. Choisir c’est toujours s’amputer.
La nature change sous nos
yeux et James Balog en est un des témoins les plus affutés. Avec ses équipes et
ses appareils photo, le soutien de National Geographic et de certaines
entreprises privées ou publiques, ce climato sceptique des années quatre-vingt
est devenu un défenseur acharné de notre environnement, de l’air et de la terre
qui nous entourent. Il a décidé de se transformer en porte parole réaliste de
ceux qui luttent contre le réchauffement climatique, celui-ci n’étant plus
contesté que par des pseudo-scientifiques aveugles, des hommes d’affaires avides, des
politiciens corrompus ou sur le point de l’être.
Les excès d’émissions humaines
de CO2 portent gravement atteinte à notre environnement, menacent des dizaines
de millions d’être humains, favorisent la disparition des espèces et
accroissent dangereusement les catastrophes naturelles. Les courbes ne se
discutent pas : depuis vingt ans, les incendies, les ouragans, les
inondations, sont à la fois plus nombreux et plus violents. Pour preuve, les
montants colossaux des dommages aux biens et aux personnes payés par les sociétés
d’assurances et traduits par des courbes sans cesse croissantes. Surtout depuis
les années 2000.
Les glaciers fondent à des vitesses démentielles. (photo Jim Balog) |
La prise de conscience de
James Balog (photographe professionnel) s’est effectuée lors d’un reportage commandé par la grande revue américaine
National Geographic avec pour sujet : la calotte glaciaire. Les
changements en œuvre sous les objectifs de ses caméras et appareils photo l’ont
amené à imaginer une expérience sans égale : installer des enregistreurs
fixes au Groenland, en Alaska, au Montana et suivre l’évolution des glaciers au
jour le jour pendant deux ans. La reconstitution à vitesse rapide de la fonte
accélérée des glaciers fait…froid dans le dos. Ces images « à la fois magiques
et merveilleuses, horribles et terrifiantes » selon les mots de James Balog démontrent, sans aucune
contestation possible, la formidable accélération de la disparition de ces
outils essentiels à la régulation des climats et de ses effets sur la vie
naturelle que sont les glaces polaires. Il faut s’appeler Donald Trump et ne pas voir plus loin que le bout
de ses affaires et des lobbies pétroliers pour oser mettre en cause la réalité
des phénomènes à l’œuvre.
Le harcèlement sexuel est,
lui aussi, une bien triste réalité et le témoignage des victimes, s’il illustre
un changement réel dans leur prise de parole et leur volonté de la porter haut,
démontre encore la timidité des institutions publiques (police, justice) et des
employeurs pour lutter contre ce fléau. Marina Carrère d’Encausse et son émission
« Le monde en face » ont apporté leur pierre à ce combat permanent contre l’humiliation
des femmes (le plus souvent) et la nécessité d’une révolte générale (hommes et
femmes ensemble) contre ce fléau sociétal.
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