2 novembre 2014

Ségolène Royal doit mettre un terme à un projet de barrage injustifié


De tous temps il s’est trouvé des hommes et des femmes pour faire de la violence physique une arme anti-système. Des groupes organisés, d’extrême droite en Italie, d’extrême gauche en France et en Allemagne, s’en sont pris physiquement (enlèvements, assassinats) à des représentants de l’Etat ou à des chefs d’entreprises symbolisant la puissance du capitalisme et de la domination de l’argent. Leur mort n’a rien changé.
Il y a d’autres formes de violences. Celles des groupes anarchisants de Nantes en sont l’expression. Il s’agit, profitant de mobilisations citoyennes paisibles destinées à transmettre des messages de compassion ou d’alerte à l’égard du pouvoir, de casser du flic, de détruire des équipements publics, de briser des vitres et de créer un désordre urbain. Cette « révolte » n’a aucun débouché, ni politique, ni social. Il ne procure qu’un plaisir sadique dans le fait de blesser des gendarmes ou des policiers et par provocation de créer des troubles et une forme d’insécurité.
Bien des élus de tous bords se sont élevés contre ces bandes factieuses très organisées. Ses meneurs sont partout où des citoyens et des élus honorables protestent. Ici contre un projet d’aéroport, là contre un projet de barrage, là encore contre des transports de produits nucléaires…Ils se déplacent au gré des vents et des mouvements. Ce sont les coucous des manifestations. Ils attendent la dislocation pour intervenir, cogner, lancer des pavés, discréditer les mouvements légitimes d’opposition.
Face à ces agressions physiques et violentes, les policiers et gendarmes répliquent avec bombes lacrymogènes et grenades offensives. Mais des dommages collatéraux peuvent survenir. La mort de Rémi Fraisse, dont on ne connaît pas encore tous les détails de la tragédie, est le résultat de ces échauffourées et sans doute aussi d’un concours de circonstances dramatiques.
Il ressort également de ces faits que cette mort est le point de non retour de plusieurs semaines de heurts et de guérilla incessante entre les forces de l’ordre et les opposants au barrage qui ne sont nullement des djihadistes verts comme les a nommés un dirigeant de la FNSEA. Le barrage de Sivens est un dossier bâclé, aux finalités inutiles, et on attend de Ségolène Royal qu’elle y mette un terme. Il n’y a pas de déshonneur, au contraire, à annuler un projet si mal conduit et si injustifié.

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