De tous temps il s’est trouvé
des hommes et des femmes pour faire de la violence physique une arme anti-système.
Des groupes organisés, d’extrême droite en Italie, d’extrême gauche en France
et en Allemagne, s’en sont pris physiquement (enlèvements, assassinats) à des
représentants de l’Etat ou à des chefs d’entreprises symbolisant la puissance
du capitalisme et de la domination de l’argent. Leur mort n’a rien changé.
Il y a d’autres formes de
violences. Celles des groupes anarchisants de Nantes en sont l’expression. Il s’agit,
profitant de mobilisations citoyennes paisibles destinées à transmettre des
messages de compassion ou d’alerte à l’égard du pouvoir, de casser du flic, de
détruire des équipements publics, de briser des vitres et de créer un désordre
urbain. Cette « révolte » n’a aucun débouché, ni politique, ni social. Il ne
procure qu’un plaisir sadique dans le fait de blesser des gendarmes ou des
policiers et par provocation de créer des troubles et une forme d’insécurité.
Bien des élus de tous bords
se sont élevés contre ces bandes factieuses très organisées. Ses meneurs
sont partout où des citoyens et des élus honorables protestent. Ici contre un
projet d’aéroport, là contre un projet de barrage, là encore contre des
transports de produits nucléaires…Ils se déplacent au gré des vents et des
mouvements. Ce sont les coucous des manifestations. Ils attendent la
dislocation pour intervenir, cogner, lancer des pavés, discréditer les
mouvements légitimes d’opposition.
Face à ces agressions
physiques et violentes, les policiers et gendarmes répliquent avec bombes
lacrymogènes et grenades offensives. Mais des dommages collatéraux peuvent
survenir. La mort de Rémi Fraisse, dont on ne connaît pas encore tous les détails
de la tragédie, est le résultat de ces échauffourées et sans doute aussi d’un
concours de circonstances dramatiques.
Il ressort également de ces
faits que cette mort est le point de non retour de plusieurs semaines de heurts
et de guérilla incessante entre les forces de l’ordre et les opposants au
barrage qui ne sont nullement des djihadistes verts comme les a nommés un
dirigeant de la FNSEA. Le barrage de Sivens est un dossier bâclé, aux finalités
inutiles, et on attend de Ségolène Royal qu’elle y mette un terme. Il n’y a pas
de déshonneur, au contraire, à annuler un projet si mal conduit et si injustifié.
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