photo Jean-Charles Houel |
Le journal « Le Monde », en
vente aujourd’hui dans les kiosques, confirme les enquêtes réalisées par les
journalistes de la chaîne M6 pour l’émission « Zone interdite » diffusée dimanche
soir et consacrée aux magouilles et entourloupes en tous genres. Le grand quotidien du soir
annonce en effet que la banque HSBC dont les bureaux sont situés à Genève va
être poursuivie pour divers délits commis en 2006 et 2007. Il s’agit de
démarchages entrepris auprès de Français fortunés bien conseillés pour placer
leur argent dans des paradis fiscaux afin d’éviter le fisc hexagonal. Déjà, des
salariés de la banque UBS étaient dans le collimateur des enquêteurs et des
magistrats.
Si les faits remontent seulement
à ces années-là, c’est parce que depuis, les choses ont bien changé. En effet,
le gouvernement helvétique a passé des accords avec des pays de l’Union
européenne, notamment, pour un échange d’informations concernant des nationaux
à la recherche des dits paradis. Dimanche soir, sur M6, plusieurs responsables
de banques suisses, interviewés en caméra cachée ont refusé tout net des
propositions illégales avancées par des journalistes jouant les riches et prêts
à passer des «espèces» sur les rives du Lac Léman mais pas du côté d’Evian.
HSBC est «victime» de la
liste dite Falciani, du nom d’un ancien employé de la banque parti avec plus de
3000 noms de contribuables « heureux » de vivre dans la discrétion jusqu’à ce
que les gendarmes enquêtent et confirment les nombreuses tentatives de racolage
effectuées sur le territoire français. Les trois juges d’instruction du pôle
financier de Paris ont donc du pain sur la planche…Il est vrai que depuis les
annonces de publicité relative à la fameuse liste — la banque HSBC a d’abord
voulu discréditer M. Falciani — plusieurs dizaines de contribuables français
ont pris contact avec le fisc pour régulariser leur situation. Les amendes ont
plu comme à Gravelotte.
Dans un autre ordre d’idée —
mais toujours avec la volonté de tricher — une séquence a attiré mon attention :
celle d’un chômeur français expatrié à Bangkok et indemnisé pendant des années
par Pôle emploi ! Et en plus, l’homme n’a ni remords ni regrets. Comme
quoi quand Marine Le Pen met en cause le système social favorable soi-disant
aux migrants, elle oublie de signaler les cas de tous ces Français « de souche
» qui pillent l’URSSAF, la sécurité sociale, Pôle emploi, le RSA et autres
allocations. Des contrôles existent mais pas suffisamment nombreux pour
dissuader les tricheurs-voleurs. D’ailleurs bien des élus du Front national
dont les comptes de campagne sont actuellement étudiés à la loupe par la
commission compétente ont du souci à se faire. Le parti qui lave plus blanc que
blanc a proposé ses services aux candidats FN moyennant prêts et taux d’intérêts
usuraires ou tout comme…attendons les suites, elles ne sauraient tarder.
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