Prêts à dédicacer l'ouvrage. (photo Jean-Charles Houel) |
Je vais évidemment me
plonger très bientôt dans la lecture de « La grande guerre des Lovériens. » Car
tous ceux et toutes celles que l’histoire, la grande et la locale, intéressent
ne pourront se dispenser d’acquérir le magnifique ouvrage réalisé par plusieurs
membres de la Société d’études diverses de Louviers.
Bernard Bodinier, son président,
après avoir exposé toutes les bonnes raisons qui auraient pu justifier…la non
mise en œuvre du projet, reconnaît volontiers que les bonnes volontés ne
manquant pas, et malgré la durée très courte à consacrer aux recherches de
documents et à leur traitement, la SED ne pouvait échapper à son destin.
Le propre d’une société d’études
comme l’est la SED est en effet de faire bénéficier la collectivité sur le
territoire de laquelle elle agit, d’initiatives riches en événements quels que
soient les époques, les personnes ou les lieux si possible de proximité.
Bernard Bodinier (photo JCH) |
Samedi matin à la librairie
A la page, les auteurs de l’ouvrage attendaient de pied ferme, stylo en main
pour les dédicaces, les invités et les Lovériens (ou non) attentifs à la vie de
la SED. Gilles Bethon, Jean-Pierre Binay, Claude Blanluet, Bernard Bodinier,
Claude Cornu, Christian Gateau, Roland Hazard, Michel Lecerf, Yvette
Petit-Decroix, Katy Robert, tous présent(e)s à un moment ou à un autre, ont rédigé
quelques mots amicaux aux acheteurs d’une pépite qu’il faudra thésauriser, non
pour un quelconque motif pécuniaire, mais en pensant aux générations futures
souvent ignorantes des faits et gestes de leurs aïeux.
Mes grands-parents maternels en 1916 |
Je pense aussi à toutes les
familles de Louviers, la mienne par exemple, qui ont toutes eu un proche sous
les drapeaux, au front et dans les tranchées. Nombre d’entre eux trouvèrent la
mort ou furent blessés dans des batailles que les mémoires et les historiens décrivent
comme dantesques. Même si Louviers n’a entendu que le bruit du canon et n’a pas
vécu l’occupation allemande non plus que les charges à la baïonnette, la ville
et ses habitants ont souffert de l’absence, des privations, ont enduré les conséquences
d’une guerre très longue. La France a d’ailleurs eu bien du mal à se remettre
de la saignée opérée dans des générations « sacrifiées » alors que les moyens mécaniques
et « modernes » (artillerie lourde, aviation, utilisation des gaz etc.) les
taillaient en pièces.
« La grande guerre des Lovériens
» à l’aide de documents exceptionnels, extraits d’archives publiques ou privées,
servira de référence quand les historiens du futur se pencheront sur la manière
qu’avaient ceux d’aujourd’hui d’honorer les hommes et les femmes à qui l’on
doit tant.
La grande guerre des Lovériens, SED, 180 p, 25 €.
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