M. François
Loncle interpelle le Ministre délégué auprès de la ministre de l'Ecologie,
du Développement durable et de l’Energie, chargé des Transports, de la Mer et
de la Pêche, sur les prix excessifs pratiqués par les parcs de stationnement
souterrains. Dans les grandes agglomérations françaises, notamment dans la
capitale, la recherche d’une place de stationnement équivaut, de plus en plus, à
une chasse infructueuse. Rien qu’à Paris, au cours de la dernière décennie, près
de 23 000 places de
stationnement ont été supprimées ou réaffectées. Dans le même temps, les tarifs
des parkings publics sont devenus exorbitants. En général, ce sont les
municipalités qui décident de la construction de parkings, mais elles en
confient l’exploitation, pour une période déterminée, à des sociétés concessionnaires qui doivent respecter un
cahier des charges fixant les obligations de service public.
En province, les
prix horaires dans un parking du groupe Vinci, le leader européen du
stationnement et le principal opérateur de la métropole, varient entre 1,20 et
2 euros. A Toulouse, le tarif horaire moyen est de 2,73 euros, d’après l’association
UFC-Que Choisir. Dans la capitale, les tarifs tournent autour de 3,33 euros de
l’heure, mais les disparités sont grandes d’un arrondissement à l’autre. Aux
portes de Paris et dans les quartiers excentrés, comme La Villette, le tarif
horaire est de 2,20 euros. Par contre, se garer dans un parking d’un quartier
très touristique, comme les Champs-Elysées ou l’Hôtel de Ville, revient à 3,60
euros de l’heure, à 7,30 euros pour deux heures et à 11 euros pour trois
heures. L’heure de stationnement au parking situé près du cinéma du Rex, sur
les Grands Boulevards, revient à 4,20 euros. Mais le record est détenu par les
parcs Marceau et Rivoli-Pont-Neuf qui affichent un prix de 5 euros de l’heure. Autre
exemple : stationner sa voiture au parking de la Gare de Lyon-Méditerranée
entre 9 heures et 23 heures revient à 34,50 €. Ces tarifs sont d’autant plus
prohibitifs que toute heure commencée est due. Ainsi, l’automobiliste doit débourser
9 euros s’il a dépassé d’une seule minute la première heure de stationnement au
parking Réaumur-Saint-Denis. Une récente enquête menée dans 15 métropoles européennes
par un grand club automobile allemand accorde aux parkings parisiens une note médiocre,
en comparaison des équipements zurichois, luxembourgeois ou berlinois. Hormis celui du Quai Branly qui se distingue
par la qualité de ses installations, les autres parkings testés sont considérés
comme « passables », notamment en raison des tarifs exigés.
François
Loncle aimerait connaître les mesures que préconise le Ministre chargé des
Transports, de la Mer et de la Pêche, afin que les parkings publics deviennent
financièrement plus abordables. Il voudrait savoir si le paiement au quart d’heure,
voire à la minute comme c’est actuellement expérimenté dans quelques parkings
parisiens, est une solution qui pourrait rapidement se généraliser. Il lui
demande également de veiller à ce que les opérateurs du stationnement
souterrain fassent des efforts substantiels pour améliorer l’accueil des
usagers qui sont trop souvent confrontés à des parkings manquant de luminosité,
de signalisation lisible, d’emplacements suffisamment larges.
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