Lors de la venue à
Val-de-Reuil d’Hubert Védrine, je lui ai demandé s’il considérait que la poignée
de main entre Barack Obama et Raoul Castro signifiait « le début de la
fin de l’embargo contre Cuba. » Depuis 1962, une année après la rupture des
relations diplomatiques entre les Etats-Unis et le gouvernement de Fidel Castro,
John Kennedy et ses successeurs ont fait appliquer un embargo total contre l’île des
Caraïbes. Il s’agit d’un embargo
économique, commercial et financier mis en place à la suite des
nationalisations expropriant des compagnies américaines. Cet embargo, encore en cours en 2013, est l’un des plus longs de l’histoire.
Pour Hubert Védrine, le
geste de Barack Obama, pour sa force symbolique, indique peut-être une évolution
de la doctrine des Etats-Unis à l’égard de Cuba. Depuis plusieurs mois,
certains signes démontrent que le président américain souhaite faire évoluer
une situation tendue et inadmissible sur le plan des droits humains. L’URSS n’existe
plus, le contexte de guerre froide n’est plus exacerbé, à Cuba même les
gouvernants aussi semblent prêts à accepter certains changements.
Pourtant, Hubert Védrine ne
semble pas accorder une excessive confiance à Barack Obama. Il le sent tiède
voire un peu mou. Certes, le Congrès américain demeure très hostile à Cuba et
le président doit tenir compte des majorités existantes en interne. Mais Hubert Védrine
compare le langage de Barack Obama à l’égard d’Israël (plus de colonisations
sinon…à celui qu’il tient à l’égard de Cuba. La colonisation
israélienne continue et le président américain se tait. L’embargo contre les Cubains se poursuit et on attend
des actes.
Une question sur l’Ukraine a
par ailleurs permis à l’ancien ministre des Affaires étrangères de souligner l’affaiblissement
réel et sérieux de la Russie sur la scène mondiale. Pour lui, M. Poutine peut bomber le torse, la
Russie ne peut plus être comparée à l’hyper puissance américaine. La
Russie a ouvert un nouveau
chapitre de son histoire. Un pays à la puissance régionale, défendant son pré carré,
pouvant gêner tel ou tel pays mais incapable de peser sur les grandes orientations
mondiales. La Chine, à ce titre, notamment en Asie-Pacifique et en Afrique risque
plus de perturber les situations acquises.
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M. Benoit Veyrat ne sera pas la tête de liste de l’UMP aux
prochaines élections municipales de Louviers. Il abandonne pour « raison de santé
». Nous respecterons donc sa décision sans la commenter puisque la santé de
chacun demeure (encore et pour combien de temps ?) du domaine privé. Qui va
prendre sa succession pour affronter les autres listes présentes à Louviers ?
Il semble bien que François-Xavier Priollaud, conseiller régional UDI, ancien
membre du cabinet d’Hervé Morin, ancien ministre de la Défense, va devenir le
leader d’une liste de droite relookée. Une liste dont les espérances s’avéraient
de toutes façons réduites à compter le nombre d’élus d’opposition.
François Xavier Priollaud. (DR) |
L’éventuelle promotion
interne de M. Priollaud ne serait pas un signe d’accalmie. J’ai en tête la
campagne législative qu’il mena avec son compère Moglia, maire d’Andé. La
lecture de ses tracts et de ses journaux ne laissait aucun doute sur le fond de
sa pensée et sur ses engagements. FXP est un politicien dans l’âme. Ses
convictions sont très à droite et s’il ne se fait guère d’illusion sur le résultat
final, il hantera les quartiers de Louviers qu’il connaît aujourd’hui très mal
pour tenter d’imprimer une marque utile à terme puisqu’on le reverra inévitablement
lors des prochaines élections législatives. En attendant, François Xavier
Priollaud devra quand même exprimer ce qu’il souhaite pour une ville dont la mémoire
lui échappe et dont l’avenir des habitants était, jusqu’aujourd’hui, le cadet
de ses soucis.
La Dépêche a bien voulu m’accorder
un espace conséquent pour que je puisse y exposer les raisons de mon refus de
siéger dans l’assemblée communale. Durant l’heure passée en compagnie de Marion
Bouchalais, la journaliste qui m’a reçu, j’ai pu préciser le sens du combat
politique qui m’anime et les objectifs que je m’assigne. Marion a surtout
retenu mes amitiés passées et mon actuelle loyauté à l’égard de mes amis
socialistes mais elle a fait l’impasse sur les faits et actes concrets de la
municipalité actuelle que je conteste. Je ne lui reprocherai pas ce choix car
je sais combien un localier est soumis à l’arbitrage de l’espace disponible et
de ce qu’il considère comme essentiel.
« Pas de problème, si les socialistes viennent, ils n’existeront
pas et ils ne vont pas exister. »
Voilà ce qu’aurait déclaré Franck Martin lorsqu’il a proposé l’union au PS lovérien
et qu’il en informait ses troupes. C’est en tout cas ce que rapporte avec
gourmandise Jacky Bidault, ex-adjoint du maire actuel et futur adjoint d’Anne
Terlez…si celle-ci gagne les municipales à Louviers. Mais quel bookmaker se
risquerait à faire miser un euro sur une victoire aussi improbable qu’inattendue.
Franck Martin est-il capable
de prononcer une phrase pareille ? La réponse est oui. Est-il capable de
penser qu’il ne fera qu’une bouchée de ses nouveaux alliés socialistes et Verts ?
La réponse est oui. S’agissait-il d’un positionnement tactique destiné à
amadouer ses colistiers réticents à un accord avec Christian Renoncourt et ses
camarades ? La réponse est encore oui. Considère-t-il l’union comme un
combat permanent ? La réponse est oui de nouveau. Les socialistes sont-ils
conscients des difficultés et des obstacles qu’ils auront à surmonter ? La
réponse est toujours oui. Car la politique n’est pas une réunion du Rotary club
ou d’un autre club service. En politique, il n’y pas d’amis. Que des relations.
Durables ou provisoires.
Je suis avec attention la
campagne de NKM à Paris et évidemment celle d’Anne Hidalgo dont j’espère l’élection
comme première magistrate de la capitale. Le (ou la) maire actuel de Longjumeau
a bien de la peine. Non seulement sa campagne connaît un profond trou d’air
mais en plus elle doit faire face à des dissidences multiples dans maints
arrondissements. L’appareil de l’UMP a décidé de suspendre les récalcitrant(e)s
jusqu’à prononcer leur exclusion dans un certain délai, délai mis à profit pour
réfléchir. NKM affirme que ces candidats n’obtiendraient pas plus de 1 % des
suffrages et semble les toiser autant qu’elle les méprise.
Certes, les Borlooistes l’ont
rejointe, certains MODEMS (pas tous) aussi mais ce qui devait être un feu d’artifice
s’est transformé en pétard mouillé. Franchement, je ne vois pas — aujourd’hui —
ce qui pourrait empêcher la gauche unie de conserver Paris.
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