2 décembre 2013

Le mensonge de Paul-Marie Couteaux, le travail le dimanche et la sanction contre TF1 sans oublier les vilains comptes du groupe Hersant


L'espace des quatre temps à La Défense. (photo JCH)
Travailler le dimanche ? Pendant toute ma vie professionnelle, j’ai travaillé le dimanche. C’est même un jour faste pour les événements locaux. Les associations, les sportifs, les sociétés savantes…agissent le dimanche. Que la loi prévoie deux jours de congé consécutifs, c’est très bien. Qu’elle envisage des exemptions pour certaines professions, pourquoi pas, si le travail se fait sur la base du volontariat ? 
Le rapport Bailly remis ce jour à François Hollande envisage 12 dimanches d’ouverture au lieu de cinq maximum dans les textes actuels pour certains commerces et certaines activités. Si la souplesse nécessaire n’entraîne pas de coercition vis-à-vis des salariés, je ne vois pas ce qui pourrait s’opposer à cette proposition.

Sur le site du Nouvel Observateur, je lis que Paul-Marie Couteaux, un proche de Marine Le Pen, ayant oublié qu’il portait un micro suite à une interview de journaliste, raconte comment un mensonge inventé par lui-même devient un argument redondant repris dans bien des médias.
Cette stratégie du mensonge (elle portait sur le débauchage d’élus de droite qui rejoindraient en force et en nombre le FN) a suscité une question de Maïté Biraben, animatrice télé, à Florian Philippot, vice-président du Front national. Invité à commenter cette manipulation, l’ancien chevènementiste, a fait profil bas, lui qui vante urbi et orbi le FN comme le parti de la vérité n’ayant donc rien à voir avec ce qu’il appelle l’UMPS.
La réalité est plus brutale et plus sombre. Paul-Marie Couteaux devra, à l’avenir, veiller à ne plus porter de micro encore branché s’il veut répandre mensonges et ragots sur les autres partis politiques.
Quant à la crédibilité des arguments du FN, elle en prend un sérieux coup.

TF1 « mis en demeure » par le CSA suite à un reportage bidouillé. Lors d’une sortie récente, François Hollande a été diversement accueilli dans une de nos belles villes françaises. Avant que sa voiture ne s’arrête, quelques huées ont été entendues…Mais quand le président est descendu du véhicule, ce fut silence dans les rangs avec quelques applaudissements.
Yann Barthès et son Petit journal —ils n’en ratent pas une — ont constaté que TF1 diffusait l’arrivée de François Hollande avec un son ne correspondant pas à celui du reportage enregistré par les journalistes de son émission. Avec un décalage de quatre secondes, TF1 fait croire aux téléspectateurs que le président est hué à sa descente de voiture. Ce qui est faux.
Le CSA a entendu Catherine Nayl, responsable de l’information de TF1. Elle a prétexté un problème technique pour expliquer ce décalage mais les membres du CSA n’ont pas été dupes et ont sanctionné la chaine par une « mise en demeure » soit la deuxième punition de la gamme prévue. Restons vigilants, ne prenons pas pour argent comptant tout ce qu’on nous raconte. Et si Claude Roiron (lire un article précédent sur ce blog) a raison en affirmant que les campagnes d’aujourd’hui ne sont plus des campagnes militantes mais des campagnes médiatiques, il est d’autant plus essentiel de recouper les informations et de se méfier des tentatives d’intoxication.

Avec Philippe hersant, quand il reprend des journaux ou rachète des groupes de presse, c’est toujours le même discours, on va voir ce qu’on va voir. Eh bien, on voit. 148 postes vont être supprimés au sein de Nice Matin dans les semaines qui viennent compte tenu des difficultés financières traversées par le groupe des journaux du sud (avec Var Matin et Corse Matin).
La presse écrite, qu’elle soit nationale ou régionale, quotidienne ou hebdomadaire, ne se porte pas bien. Les recettes publicitaires chutent. Les petites annonces pullulent sur Internet. Les lecteurs vieillissent et les jeunes se désintéressent de l’actualité locale. C’est triste. Un journal est un outil de lien social et d’adhésion à une communauté. Qu’elle soit régionale ou départementale. On ne peut pas bien vivre en se désintéressant du sort des autres.

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