Elisée Reclus. |
Elisée Reclus, vous
connaissez ? Si vous ne le connaissez pas, il n’est pas trop tard pour s’informer.
Surtout quand Nicolas Eprendre est de passage à Louviers à l’invitation de la
société d’études diverses. Après de solides études au lycée des Fontenelles de
notre ville, Nicolas est entré à l’institut Louis Lumière. Devenu assistant opérateur
et assistant réalisateur il s’est tourné vers la réalisation autonome et le
film qu’il a financé grâce à Antoine Martin (le fils et le frère de…) producteur rouennais était
présenté ce samedi au cinéma Forum.
Elisée Reclus a deux cordes à
son arc : la géographie et l’anarchisme. En consultant les sites de vente
des 19 volumes de sa géographie universelle, j’ai constaté que les Américains éprouvaient
un vif intérêt pour le personnage. Car c’en est un. Il a vécu la révolution de
1848 du bon côté des barricades et a été l’un des artisans de la Commune de
Paris, terminée dans un bain de sang. Arrêté, condamné à mort, sa peine fut
commuée et Elisée Reclus dut s’exiler, ce qu’il fit plusieurs fois dans sa vie.
J’ignore si l’exil lui a donné le goût des voyages mais il a fait plusieurs
fois le tour du monde à une époque où les avions subsoniques n’existaient pas.
L’Amérique du sud, l’Asie, l’Afrique
du nord, l’Europe…Elisée Reclus ne reculait devant aucun obstacle, ni distance ni montagne. Peut-être son père
pasteur protestant lui a-t-il inspiré le goût de la méditation et de la
contemplation, toujours est-il qu’Elisée Reclus a écrit des pages demeurées
fameuses sur la nature vraie et sur les milieux de vie. Le témoignage de Kenneth White est à cet égard éloquent.
J’ignore quelle mouche a
piqué Pierre Vandevoorde. Lors des questions au réalisateur et aux animateurs
de la SED, MM. Cornu et Bodinier, le membre du NPA a poussé une colère froide
contre François Loncle, député invite, qui avait commis le crime d’avouer son penchant pour «
la géographie qui fait l’histoire » et dont le principal défaut est d’appartenir
à la majorité gouvernementale. Le Fouquier-Tinville lovérien, devenu accusateur
public d’un jour, nous a donné une petite idée de ce que serait un pays gouverné
par icelui. Même si je sais ne pas confondre capital et travail.
Claude Cornu (à gauche) avec Nicolas Eprendre (à droite) |
J’ai préféré l’intervention
de Claude Desnoyer. Ce lovérien très engagé dans la vie publique il y a
maintenant quelques années a remercié Nicolas Eprendre pour son beau film et
rappelé son attachement personnel à l’anarchisme, synonyme de théorie politique
et non de violence terroriste.
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