« Face à
l'inquiétante montée du Front national, la droite est prise de panique. Plutôt
que de combattre l'extrême droite, elle choisit désormais de se jeter dans ses
bras. Il y a d'abord eu Nicolas Sarkozy, ses propos, sa campagne, ses
provocations, ses lois, décrets et circulaires. Il y a eu Jean-François Copé, décomplexé
et complice, et son "pain au
chocolat" qui lui permit de devenir, le temps d'un jour, le
boulanger de l'extrême droite. Voilà que François Fillon perd à son tour son
sang-froid. Il est loin le temps où une certaine droite républicaine érigeait
des digues entre le RPR et le Front national. Une à une, ces digues ont cédé.
Nul ne peut se réjouir d'une opposition ainsi transformée en Tea Party à la
française.
Face à
cette radicalisation des droites, la responsabilité de la gauche est immense.
Jeunes élus et responsables socialistes, nous entendons prendre toute notre
part au combat politique et culturel qui s'annonce, et que le premier secrétaire,
Harlem Désir, a justement mis en avant, tant à La Rochelle qu'avec le forum sur
la République, face aux extrémismes. Pour véhiculer de nouveaux discours, développer
de nouvelles pratiques et faire vivre l'imaginaire socialiste et républicain
dans l'espace public, nous voulons inventer de nouvelles manières de faire de
la politique sur le terrain. Les primaires citoyennes de la gauche ont été une
formidable innovation démocratique. Elles ont transformé en profondeur la vie
des partis. Aucune formation politique ne pourra désormais faire l'impasse sur
cette forme originale et moderne de choix des candidats.
Le temps
est venu d'engager l'acte II de la rénovation du PS, pour en faire le vaisseau
amiral du combat culturel. Des propositions sont déjà sur la table. Des
intellectuels, des think tanks ont ouvert des pistes, en dernier lieu Gaël
Brustier et David Djaïz dans une récente
note de la Fondation Jean-Jaurès. Elus et responsables socialistes implantés
dans des territoires ruraux, urbains ou périurbains, nous souhaitons mettre en
place, dans nos fédérations et nos sections, de nouveaux instruments.
1°) Nous
voulons tout d'abord ouvrir le Parti socialiste au maximum de citoyens, dans la
continuité des primaires, en proposant un militantisme par "cercles concentriques". Aux
militants traditionnels s'ajouteraient désormais les volontaires qui, sans être
militants, s'engageront le temps d'une campagne électorale ou thématique, et
les soutiens qui accompagneront le parti d'une autre manière (sur les réseaux
sociaux, dans la société civile ou en faisant un don par exemple).
2°) Nous
proposons également de faciliter l'accès de tous aux responsabilités
politiques grâce à la mise en place d'une "pépinière
politique" qui serait l'école de formation des élus de demain et
où l'on apprendrait la déontologie, le fonctionnement de nos institutions,
l'histoire politique, le porte-à-porte, la technique du stand-up, les
actions sur Internet, et bien d'autres choses encore, à couvrir et à découvrir
par les élus de demain.
3°) Nous
proposons enfin que le PS poursuive sa "révolution
numérique" et devienne le premier parti "2.0" d'Europe. Faire le pari
du numérique est notamment indispensable pour redevenir le parti de la
jeunesse. Nous voulons créer, partout dans nos territoires, des "coopératives multimédia", véritables
plateformes de réflexion politique 2.0 où collaboreront élus, militants,
chercheurs et simples citoyens. C'est une façon originale de réactiver l'idéal
coopératif, au cœur de notre philosophie et de notre politique.
Parce que
nous voulons que le PS reste le grand parti de la gauche française et européenne,
parce que nous voulons porter l'action du président, du gouvernement et de la
majorité partout en France, parce que nous voulons préparer avec confiance les
vingt mois cruciaux d'élections locales qui nous attendent, parce que nous ne
nous résignons pas à la poussée de l'extrême droite, que tant de Cassandre nous
prédisent, nous avons décidé de poursuivre le combat. »
Nadège
Abomangoli, conseillère régionale d'Ile -de-France
Grégory Blanc, premier secrétaire fédéral du PS de Maine-et-Loire, conseiller général d'Angers-Trélazé
Jean-Jacques Chatel, premier secrétaire fédéral du PS d'Eure-et-Loire, Maire de Mainvilliers
Kamel Chibli, membre du Bureau national du Parti socialiste
Matthias Fekl, député de Lot-et-Garonne, premier secrétaire fédéral du PS de Lot-et-Garonne
Ludovic Freygefond, premier secrétaire fédéral du PS de Gironde, Maire du Taillan-Médoc
Matata Jacques, adjointe au Maire de Sarcelles
Jonathan Munoz, premier secrétaire fédéral du PS de Charente
Stéphane Tortajada, premier secrétaire fédéral du Gard
Michaël Vallet, premier secrétaire fédéral du PS de Charente-Maritime, Maire de Marennes.
Vincent Le Meaux, premier secrétaire fédéral des Côtes d'Armor, conseiller général de Pontrieux.
Grégory Blanc, premier secrétaire fédéral du PS de Maine-et-Loire, conseiller général d'Angers-Trélazé
Jean-Jacques Chatel, premier secrétaire fédéral du PS d'Eure-et-Loire, Maire de Mainvilliers
Kamel Chibli, membre du Bureau national du Parti socialiste
Matthias Fekl, député de Lot-et-Garonne, premier secrétaire fédéral du PS de Lot-et-Garonne
Ludovic Freygefond, premier secrétaire fédéral du PS de Gironde, Maire du Taillan-Médoc
Matata Jacques, adjointe au Maire de Sarcelles
Jonathan Munoz, premier secrétaire fédéral du PS de Charente
Stéphane Tortajada, premier secrétaire fédéral du Gard
Michaël Vallet, premier secrétaire fédéral du PS de Charente-Maritime, Maire de Marennes.
Vincent Le Meaux, premier secrétaire fédéral des Côtes d'Armor, conseiller général de Pontrieux.
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