La rivière d'Eure a « accueilli » les effluents pendant deux jours. (photo JCH) |
L’incendie des tableaux électriques de la station
d’épuration de Louviers en janvier dernier a causé des dommages considérables
aux installations et au fonctionnement de la station. Pendant deux jours, les
effluents des Lovériens ont été rejetés en milieu naturel (dans la rivière
d’Eure) une solution qui ne pouvait évidemment pas durer. Des contrôles ont
aussitôt été entrepris en aval pour vérifier l’état de santé de la rivière et
examiner le degré de pollution des eaux.
Sur les circonstances de l’incendie, il semble qu’un court-circuit
en soit à l’origine. Franck Martin a poussé des cries d’orfraie quand il a
appris que la station ne comportait pas de dispositif d’alarme alors que les
particuliers sont aujourd’hui contraints de mettre en place des détecteurs antifumée
dans leurs appartements et dans leurs maisons individuelles. Cette absence de
contrôle sur l’opérateur privé (Veolia) est un des axes du combat que nous
menons avec l’association de protection de l’environnement. Nous affirmons,
depuis plusieurs années, que les élus ne maîtrisent pas suffisamment les
travaux et réalisations de l’opérateur privé. Qu’il s’agisse de l’alimentation
en eau potable ou du traitement des eaux usées, il est vital que les
responsables élus de la CASE et les techniciens à leur service s’informent
régulièrement des agissements du groupe privé. Ce qui m’étonne ce n’est pas
tant l’absence de signal d’alarme, c’est que l’ancien président de la CASE
n’ait jamais su qu’il n’en existait pas !
La situation aujourd’hui ? Les rejets en milieu naturel
ont cessé. Le fonctionnement « manuel » bien plus contraignant permet de
traiter dans la station les eaux usées de Louviers et des autres abonnés reliés
à la STEP lovérienne. L’Etat neuf ne sera réalisé que dans six mois environ, le
temps de restaurer l’ensemble des installations électriques auxquelles s’adjoindra
(enfin !) un système d’alarme. Je signale au passage que la station n’a qu’une
dizaine d’années de vie et qu’elle peut sembler — à qui s’intéresse à ces
dossiers techniques importants — obsolète ?
Qui va payer ? La CASE ou Veolia ? A ce jour, la
réponse n’est pas connue. On peut faire confiance aux cabinets d’experts et aux
assurances pour détailler chaque ligne des contrats. Il ferait beau voir que
les contribuables soient obligés de mettre la main au portefeuille pour cause d’impéritie.
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