Ses amis blogueurs de l’Eure
n’oublient pas qu’il avait été à la manœuvre pour rassembler une communauté de
gens a priori individualistes et finalement très heureux de partager leur vision du monde.
Avec Denis Szalkowski, il était en train de rédiger un code de bonne conduite
s’inspirant d’un humanisme classique et d’un respect absolu de la vie privée.
C’est peu dire que Philippe Méoule va nous manquer comme il manque déjà à
son épouse et à ses enfants que nous saluons amicalement.
La mort d’Hugo Chavez
suscite pléthore de commentaires contradictoires. Pour les uns il est un
révolutionnaire authentique, très proche de son peuple, dont l’action a fait
diminuer le taux de pauvreté, augmenter le degré de soins médicaux et accru
l’éducation des enfants. Pour d’autres, il était l’ennemi des États-Unis, l’ami
des tyrans bachar El Assad, Kadhafi et autre président iranien.
Il est paradoxal de
constater combien les président de nombre d’états d’Amérique latine pleurent
sincèrement Chavez. Nombre de commentateurs occidentaux voient dans le Venezuela
un état corrompu, où la violence est partout, où la richesse pétrolière n’a pas
servi à créer un pays industrialisé dépendant de ses importations alimentaires
à 95 %. Jean-Luc Mélenchon fustige les politiques et les journalistes français.
Il considère que leurs opinions sur Chavez sont lamentables et basses. François
Hollande reconnaît les progrès accomplis mais n’oublie pas le visage noir d’un
despote d’une démocratie, certes, mais d’une démocratie autoritaire où la
liberté de la presse était loin d’être absolue.
Je déteste le principe du
référendum. On connaît trop le caractère plébiscitaire de l’outil pour en
apprécier l'exception. En Suisse, la votation populaire fait partie de la
culture du pays avec des propositions et des résultats bigarrés. Dimanche
dernier, les Suisses ont, à 60 %, indiqué que l’état fédéral devrait voter une
loi limitant les parachutes dorés et les salaires exorbitants des grands
patrons. Le PDG de Novartis, admis à partir en retraite, s’était fait voter un
bonus de 60 millions d’euros ! Rien que cela.
La Suisse donnant
l’exemple en matière d’excès de revenus, on aura donc tout vu. Cela prouve,
tout de même, que François Hollande devrait remettre au goût du jour sa «
contribution exceptionnelle de solidarité. » Ce n’est pas parce que le Conseil
constitutionnel a retoqué la taxe sur les 75 % qu’il faut baisser les bras. L’impôt est aussi symbolique ! Le symbole de justice sociale est important dans cette période où
une grande partie des Français souffre des effets de la crise. Nicolas Sarkozy,
au début de la crise, a augmenté les privilèges des plus fortunés avec la
baisse de l’ISF, la gauche fait exactement l’inverse. Jean-Marc Ayrault a
confirmé que le gouvernement devrait proposer une nouvelle loi qui maintienne
le principe des 75 % de prélèvements au-dessus d’un million d’euros. Alors, à
quand la nouvelle loi ?
Richard Jacquet lors d'un vote à l'agglomération Seine-Eure (photo JCH) |
Qu’importe, il se considère
comme un incontournable, un irremplaçable, un indispensable. Face à lui Richard
Jacquet, on s’en doute, ne se laissera pas faire. Dominique Jachimiak jouera
sur le rejet (éventuel) du PS au niveau national. Mais les municipales sont des
élections locales dans lesquelles les bons maires bénéficient d’une cote
d’amour évidente. Richard Jacquet est de ceux-là.
Peu de citoyens s’intéressent
à la loi relative à l’élection et au redécoupage des conseils départementaux,
nouveau nom donné aux conseils généraux. D’après l’explication gouvernementale,
le département retrouve sa vocation d’origine : la gouvernance de
proximité. Le maintien du scrutin cantonal à deux jours vise à renforcer le
lien étroit entre les élus et la population. Evidemment, les cantons vont
devoir être redécoupés pour tenir compte de deux éléments : la différence
de population entre cantons d’un même département ne pourra être supérieure ou
inférieure à 20 % de la moyenne départementale. Dans l’Eure on comptera 22
cantons.
Les candidats se présenteront
en binôme homme-femme pour mettre fin à l’une des grandes anomalies de notre
démocratie. Actuellement seulement 13,5% des élus sont des femmes. La parité
devra également être respectée dans les commissions permanentes puisque
l’élection se fera sur scrutin de liste paritaire et à la proportionnelle. Nul
doute que le redécoupage dans l’Eure va être examiné à la loupe par tous les
partis toujours méfiants quand il s’agit de manier les ciseaux des limites d’un
canton ou d’une circonscription.
Je ne saurais clore le
chapitre d’aujourd’hui sans évoquer « le sens du devoir » de Nicolas Sarkozy.
Au cas où ni la gauche, ni la droite, ne seraient, selon lui, à la hauteur lors
des prochaines présidentielles, il serait candidat pour sauver la France. Et
pourtant, on a empêché sa femme de chanter pendant cinq ans ! C’est dire
si son sacrifice serait élevé ! Lui qui gagne tant d’argent avec ses
conférences à 100 ou 200 000 euros, on se demande bien ce qu’il reviendrait
faire à l’Elysée. D’autant que d’ici là, les juges l’auront peut-être entendu
dans différentes affaires : Karachi, Tapie, Bettencourt…
Franchement, j’ignore qui lui
a conseillé de sortir cette bourde. De Nicolas Sarkozy, la France et les
Français n’ont pas besoin. Ils sont en train de payer cher les fautes et les
erreurs commises pendant son quinquennat. 10 ans de Sarkozy, ça suffit !
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