Comment ne pas vous signaler la diffusion du film
"Des hommes et des abeilles" à Rouen au cinéma Omnia, du 20 au
26 février. (voir les séances)
Réalisé par : Markus Imhoof. Narré par Charles Berling.
Entre
50 et 90% des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Cette épidémie, d’une
violence et d’une ampleur phénoménale, est en train de se propager de ruche en
ruche sur toute la planète. Partout, le même scénario : par milliards, les
abeilles quittent leurs ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à
proximité. Aucun prédateur visible. Arrivée sur Terre 60 millions d’années
avant l’homme, l’Apis mellifera (l’abeille mellifère) est aussi indispensable à
notre économie qu’à notre survie. Aujourd’hui, nous avons tous de quoi être
préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être
fécondées. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits,
ni de légumes.
Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation
de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait
du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. » Sauf qu’Einstein
n’a jamais prononcé cette phrase. Elle fait partie des légendes dont les hommes
raffolent. Si les apiculteurs savent qu’elle est apocryphe et que ceux qui la
prononcent sont de bonne foi tellement on aimerait que ce fût vrai, on n’a pas
besoin de la référence du grand physicien pour tirer la sonnette d’alarme et
surtout alerter le ministre de l’Agriculture sur les dangers de certaines
semences polluées par les produits chimiques. On est sûr, aujourd’hui, que
certaines molécules sont responsables de la perte d’orientation des abeilles.
Incapables de retrouver leur ruche et donc leur colonie elles sont vouées à une
mort certaine et rapide.
Les
industriels de la chimie affirment que des causes multifactorielles sont
responsables de la disparition des abeilles. Maladies spécifiques, acariens,
bactéries, mycoses, frelon asiatique et autres prédateurs naturels. Mais ces
causes sont répertoriées depuis longtemps et jamais on n’a connu un tel
effondrement des colonies. Il y a donc d’autres causes, plus récentes et nombre
de chercheurs indépendants ont identifié les néonicotinoïdes par exemple,
utilisés dans les semences de maïs, de colza ou de tournesol. Un moratoire de
deux ans a été édicté par M. Le Foll, notre ministre et l’Agence européenne de
l’alimentation souhaite qu’on interdise ces produits manifestement toxiques
pour les abeilles. En attendant, les apiculteurs se préparent à une nouvelle
saison qu’ils espèrent fleurie et florissante.
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