"Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs". Franck Martin est cultivé. Il connaît
donc bien cette citation et ne rechigne pas à la prendre à son compte. En
assurant à La Dépêche cette semaine qu’il a passé la main à Patrice Yung pour
la présidence de la CASE afin de le sortir de l’ombre et de le placer sous les lumières
médiatiques, il brode et décrit l’histoire telle qu’il voudrait qu’elle soit
racontée. D’ailleurs, dans la même page, Bernard Leroy, maire du Vaudreuil ne
cache pas son intention et celle de nombreux autres délégués d’accorder leurs
suffrages à Patrice Yung, qu’il ait été candidat à la présidence de la CASE ou pas, ce qui aurait sonné
comme un désaveu à l’égard de Franck Martin.
Il se trouve que les événements se sont précipités,
lundi dans la journée et que le président sortant de la CASE a compris qu’un «pu-putch»
se préparait. Sans doute sans l’accord de Patrice Yung mais sans doute pas sans
que ce dernier soit au parfum. Pour expliquer son retrait, l’ancien président
explique qu’il va pouvoir se consacrer au pôle métropolitain et à son mandat de
conseiller régional. Comprendre : le cumul était donc bien un handicap !
Un lecteur assidu de ce blog considère que j’ai
été bienveillant dans la plupart des billets postés cette semaine. Il s’étonne
de ce qu’il considère comme des propos un peu convenus qu’il s’agisse de mes
remarques sur M. Priollaud ou l’élection de Patrice Yung à la présidence en
passant par les vœux de Pont-de-l’Arche. Il s’interroge sur la stratégie qui
serait la mienne…
Quand M. Priollaud écrit des énormités, je
le dis, quand il se montre aimable, je ne peux pas dire qu’il est odieux. Patrice
Yung ? Je le connais depuis longtemps. On le jugera sur ses actes. Mais le
fait qu’il ait délégué Marc-Antoine Jamet à La Haye-Malherbe et à Poses pour
représenter la CASE lors des cérémonies de vœux était tout simplement
impensable il y a deux semaines ! Quant à Richard Jacquet, il assume très
bien la vision ancienne de Paulette Lecureux, véritable précurseur en matière d’intercommunalité.
Elle a regardé loin et vu clair.
Claude Cornu, excellent pédagogue, commente l'expo. (photo JCH |
La visite du président François Hollande sur
le territoire de la CASE a rendu certains élus heureux mais pas seulement. Tous
les habitants qui se sont déplacés pour le voir ou lui serrer la main à
Val-de-Reuil, Louviers et Gaillon retiennent l’image d’un homme direct, simple,
sympathique, abordable. Mon ami Blanc, de Louviers, m’a ainsi raconté comment
le président de la République avait embrassé ses trois enfants devant le musée,
et comment il lui était malheureusement impossible de récupérer la photo de
Paris-Normandie à la une de lundi. Si un photographe avisé ayant pris la
scène lit ces lignes, qu’il m’adresse un commentaire et me donne quelques
renseignements pour le joindre. Il fera des heureux.
J’ai délivré quelques points Godwin à un
commentateur à bout d’arguments. Il a ressorti à mauvais escient les souvenirs
fâcheux du nazisme et du communisme qu’il conviendrait, toutefois, de ne pas
placer sur le même plan. Certes Hitler et Staline ont causé des millions de
morts mais pas par la même voie ce qu’historiens et philosophes n’ont pas fini
de débattre.
Qu’est-ce
qu’un point Godwin ? Je lis sur Wikipédia : « La loi de Godwin provient d'un énoncé fait en 1990 par Mike Godwin relatif au réseau
Usenet, et popularisée depuis
sur Internet : « Plus
une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y
trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler s’approche de
1. » Dans un débat, atteindre le point
Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu'il vient de se discréditer
en vérifiant la loi de Godwin. Par extension, du fait de la polysémie du mot « point », des « points Godwin »
sont parfois attribués à l'unité.
Cependant Godwin n’est pas le créateur du concept qu’il
a popularisé sur Internet, puisqu’en rhétorique l’existence
de la pseudo-locution latine reductio ad Hitlerum
est attestée depuis les années
1950, laquelle formule est une spécialisation (associée à un néologisme
fantaisiste) de l’argumentum ad hominem
et surtout de l’argumentum ad
personam, déjà décrits et attestés depuis plus longtemps encore. »
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