17 décembre 2012

Finir avec Nadine Morano pour avocate, quelle tristesse

(DR)
A priori, je ne souhaitais pas épiloguer sur le départ de Gérard Depardieu pour la Belgique. Tellement navrant. Comme il le déclare lui-même dans le journal du Dimanche, il a le droit d'être respecté, alors respectons le. Il n'empêchera pas que les premiers mots et sentiments qui viennent pour commenter cette « expatriation fiscale » ne sont pas forcément gentils. Gégé a donc raison de prendre ses précautions. 
Qu'a-t-il voulu exprimer en s'en prenant à Jean-Marc Ayrault et François Hollande l'un des deux l'ayant, au passage, traité de « minable » ? Il dit vouloir rendre son passeport français. Tant qu'il n'est pas citoyen belge (il a cherché sollicité cette nationalité aujourd'hui) Gérard Depardieu est français et comme tel, il a droit à sa nationalité. Certains se sont battus et sont morts pour demeurer Français ou pour le devenir. L'acte de patriotisme économique demandé par le gouvernement à tous les citoyens nationaux et notamment aux plus favorisés ne fait que répondre à l'article 13 de la déclaration des droits de l'homme : « Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.» Voilà qui est clair et net : chacun doit contribuer à l'effort commun en fonction de ses facultés et de ses moyens. N'est-ce pas M. Cahuzac…
Gérard Depardieu préfère perdre ses droits de Français et ne pas avoir à en remplir les devoirs. Quelle conception de l'intérêt général ! Quelle exemplarité ! On se devait d'attendre une autre attitude de la part d'un grand artiste (sans doute) alors qu'il nous donne le spectacle d'un homme aujourd'hui à la dérive. Son addiction à l'alcool n'est d'ailleurs pas pour rien dans ses conduites parfois agressives. Conduire en état d'ivresse risque d'entraîner du malheur et de la souffrance pour d'autres que lui. Quand il affirme qu'il bénéficie d'un traitement médiatique spécial, il a raison. Depardieu est lui-même spécial. La mise en vente de son hôtel particulier à Paris pour 50 millions d'euros en fait un très riche dont le seul objectif est de rester très riche et de l'être toujours plus.
Qu'il ne se plaigne pas. L'Europe fiscale lui permettra d'échapper aux rigueurs de la crise quand tant d'autres n'ont évidemment pour choix que de payer leur dû à l'Etat. Jouer sous la direction de Marguerite Duras et finir avec Nadine Morano pour plaider sa cause, quelle tristesse !

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