En 2007, Laurent Fabius a joué un coup de maître entre les deux tours des élections législatives. Face à Jean-Louis Borloo, il a eu le cran et le mérite de lui jeter au visage un projet de TVA sociale destinée à faire payer par la consommation une part des cotisations salariales. Évidemment, la patronat applaudit alors des quatre mains tandis que les syndicats accusèrent le pouvoir de frapper les plus modestes et les classes moyennes. Qui dit consommation, dit TVA applicable à tous et donc injustice entre les hauts et les bas salaires puisque la TVA frappe indifféremment ceux qui gagnent beaucoup et ceux qui gagnent peu.
Le projet UMP ressort de la boite cette TVA sociale appelée aujourd'hui TVA antidélocalisation. On change le mot mais on ne change pas l'objectif : réduire le montant des cotisations sociales pour transférer ces sommes sur les actes d'achat de biens et de denrées payés par le client final c'est-à-dire vous et moi. Les mêmes causes vont-elles produire les mêmes effets ? Les Français doivent être vent debout face à cette nouvelle atteinte au pouvoir d'achat dont le niveau est une préoccupation essentielle en cette période de chômage et de crise économique. Alors que la consommation demeure le seul poumon de la très faible croissance, l'UMP s'apprête à l'amputer un peu plus pour soulager le patronat et par un tour de passe passe dont Bruno Le Maire a le secret, donner satisfaction aux fortunes industrielles et financières…si complices de ce gouvernement.
Au fur et à mesure de la publicité faite autour du projet de l'UMP, nous dénoncerons toutes les propositions antisociales avancées par ceux qui, depuis plus de quatre ans, ont mis en place bouclier fiscal et paquet fiscal au seul bénéfice du pouvoir de l'argent.
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