« Chers camarades, Le 6 mai prochain un nouveau
Président de la République sera élu. Il conduira la France dans une
des périodes les plus difficiles des de son histoire
récente. Les élections législatives des 10 et 17 juin, après que la
nomination d'un premier Gouvernement aura redonné un espoir aux Français,
devront donc lui donner une majorité. Ainsi aura-t-il les moyens
d’agir, de porter le changement et de défendre, avec justice, les Français
devant la crise sociale, le chômage toujours croissant, la finance chaque jour
davantage prépondérante. Mais il faudra que cette majorité soit forte.
Forte par son nombre, forte par ses alliances, forte par ses représentants. Contre la Droite qui pense que la Gauche ne
gouverne que par "effraction", les députés de l’alternance
devront démontrer, à l’Assemblée nationale et sur le terrain, de la
détermination et des compétences, du dynamisme et du courage.
Pourtant je ne me présenterai
pas à vos suffrages. François Loncle,
dans la circonscription de Val-de-Reuil, de Louviers, de Gaillon,
d’Amfreville-la-Campagne, de Bourgtheroulde, la quatrième de l’Eure, est
candidat à sa propre réélection et pour un septième mandat, quand bien même
serait formulée actuellement une proposition de limite d’âge dont
j’ai déjà fait savoir qu’elle me paraissait ridicule. J’ai
choisi de ne pas m'opposer à lui. Je ne serai pas le candidat de la
division et il est le sortant. Je ne serai pas le candidat de la trahison et je
n'ai qu'une parole. Qu'il m'ait assuré à de multiples reprises en 2001, en
2007, en 2011, que je serai son successeur n'engage que lui. En revanche,
l'assurance que je lui ai donnée voici douze ans que je ne le mettrai jamais en
danger, engage mon honneur. J’ai trop contribué aujourd'hui ou par le passé à
faire campagne en sa faveur, sur le terrain comme dans les couloirs de
l’Assemblée nationale, confortant sa position avec mes camarades de
Val-de-Reuil et ceux des autres sections, le défendant, l'aidant, alors que
l'inverse eût été plus logique, pour oublier le chemin parcouru. Ma candidature
était normale. Elle aurait pu être naturelle si et seulement si il avait décidé
de mettre un terme à sa carrière.
Mon ambition n’est
certainement pas de de prendre le siège de l’unique député socialiste de notre
département. Elle est de faire en sorte que la victoire de la Gauche soit la
plus large possible. Pour cela, il est aussi des circonscriptions qu'il faut
gagner sur la Droite. C’est pourquoi je suis disponible, si mon parti
le souhaite et nos partenaires l'acceptent, pour mener la bataille dans
la première circonscription de l’Eure contre Bruno Le Maire, l'auteur du projet de l'UMP, ou
dans la troisième circonscription de l’Eure contre Hervé Morin,
candidat à la présidentielle, sur ces territoires où, à plusieurs reprises par
le passé, il a été difficile pour notre camp de trouver des candidats et des
candidates y compris lorsqu’une circonscription était réservée. Ce sont des
circonscriptions jugées ingagnables. On s'en écarte. On ne les revendique pas.
Je suis volontaire pour y défendre nos idées.
Ayant, d'une certaine façon,
déjà battu ces deux ministres lorsque, dans l'Eure, grâce à la confiance de Alain
Le Vern, j'ai conduit la liste de Gauche unie aux dernières élections
régionales, offrant à nos couleurs une première victoire dans l’histoire
départementale de ce scrutin, je pense, au rythme d’une campagne
intense calquée sur celle que nous avons menée ensemble en 2010, qu’il
est parfaitement possible de l'emporter. Ce sont, je le crois, des défis
que la Gauche euroise doit oser, peut relever, va gagner.
Amitiés socialistes.
Marc-Antoine Jamet
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