L'histoire de l'appartement de Jean-Pierre Chevènement n'est pas anecdotique. L'ancien ministre occupe, en effet, un appartement de 120 m2 appartenant à la ville de Paris, dans un arrondissement recherché, pour lequel il paye un loyer mensuel de 1500 et quelques euros. Dans le privé, un appartement de ce type est loué 3500 euros. La ville de Paris considère que Jean-Pierre Chevènement doit rendre cet appartement compte tenu de sa situation et de ses revenus. On a appris cette semaine que le couple Chevènement possède deux appartements à Ivry-sur-Seine qui lui rapportent des rentrées mensuelles élevées.
Quel est le problème ? Se loger à Paris est difficile et cher. Le logement social ou dit social y est rare. Le parc public est surtout destiné aux Parisiens aux revenus modestes. C'est du moins l'esprit qui devrait animer les responsables de l'organisme de gestion. Pour sa défense, JP Chevènement rappelle que ce logement lui a été attribué pour des commodités matérielles liées à ses fonctions de ministre, ce qu'il n'est plus depuis longtemps. JPC est sénateur et bénéficie de revenus d'un parlementaire. Le problème est donc de mettre en conformité l'affirmation des valeurs de solidarité que tout homme de gauche doit affirmer en priorité surtout quand il est élu, et ainsi soumis au jugement public, et son comportement individuel.
Jean-Pierre Chevènement voit dans la volonté de la mairie de Paris de le priver de jouissance de son appartement une affaire politique liée à son éventuelle candidature à l'élection présidentielle. Peut-être. Bien que je n'en sois pas certain. Le système de défense de JPC n'est pas crédible ni même logique. Il a tort de ne pas accorder ses ambitions et ses actes. Ceux qui l'estiment, il y en a encore quelques-uns, attendent de cet ancien ministre courageux qu'il manifeste à nouveau son penchant pour une cohérence personnelle exemplaire. Sinon, à quoi bon…
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