31 octobre 2011

Sarkozy, bon candidat (?) mauvais président

Ce qui a frappé les journalistes un tant soit peu spécialisés, ce sont les approximations et les mensonges proférés par Nicolas Sarkozy lors de sa fameuse conférence de presse télévisée. On le sait, l'actuel président de la République ne répugne à aucune exagération pour forcer sa démonstration. Il en existe un autre adepte des mêmes méthodes et du même mode opératoire, il s'agit de Jean-Marie Le Pen. Pendant des années, ce dernier a sorti des chiffres totalement fantaisistes concernant le nombre d'étrangers en France, le nombre d'immigrés, le nombre de régularisations. Il procédait de la même façon avec les chiffres de l'insécurité et de la délinquance. Plus c'était gros, mieux ça passait.



Si les journalistes ne sont pas suffisamment attentifs ou compétents (ou trop timides) ils laissent passer des énormités et ensuite, il est bien difficile de corriger les erreurs volontaires destinées à tromper le peuple. Calvi et Pernault sont compétents dans leur domaine généraliste mais ils ne maîtrisent ni les subtilités des déficits et des taux d'intérêts, ils ne peuvent connaître sur le bout des ongles les statistiques fausses assénées comme autant de vérités par leur interlocuteur en situation de dominant puisque président. C'est d'ailleurs pour cela que Sarkozy est un candidat redoutable. Il se moque de la vérité comme de sa dernière chemise. Il caricature, exagère, force le trait ce qui le rend…crédible. Du moins en apparence.
Le Nouvel Observateur mais d'autres journaux aussi (l'Express, Libération, Le Monde) ont rétabli des vérités sur bien des affirmation erronées du président. Sur la fiscalité, la place de la France, les morts et blessés chez les policiers…le président nous a servi un cocktail de chiffres tous aussi faux les uns que les autres. Mais pour le contrer, il faut ramer. Et puis les lecteurs de ces journaux ne sont pas 12 millions. Alors que faire ? Rétablir la vérité. C'est le rôle des réseaux sociaux, des blogs (comme il y a en tant) qui, par un travail de fourmi, constant et déterminé, finiront bien par miner le terrain sur lequel s'avance le candidat Sarkozy. Nous avons retenu la leçon de 2007 : il ne faut pas lui laisser un poil de sec ni le laisser fixer l'agenda. François Hollande a d'ailleurs compris la leçon qui a interrompu ses courtes vacances en Espagne pour le contrer au lendemain du passage du président-candidat sur les chaînes préférées des Français. Ces derniers ne s'y sont pas trompés, une majorité d'entre eux affirment qu'ils ont vu et entendu un candidat à la présidence, contrairement aux belles déclarations du locataire de l'Elysée.

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