7 mars 2011

Quand Olivier Aubert se prend pour Jean-Luc Mélenchon


Très drôle, la lecture de la profession de foi du candidat Olivier Aubert aux prochaines cantonales. Rendons-lui au moins justice qu’il a le courage de se présenter sous l’étiquette UMP. Contrairement à beaucoup d’autres de son camp qui n’osent même plus l’arborer et la cachent ostensiblement. C’est, que par les temps qui courent, se réclamer de Nicolas Sarkozy et de l’équipe au pouvoir représente un handicap majeur. Avec le soutien d’un président de la République si profondément enraciné dans les sondages qu’il va bientôt faire jaillir du pétrole, la droite, ce n’est un secret pour personne, aborde l’échéance cantonale dans les pires conditions.

Qu’à cela ne tienne et quand bien même sa voyante personnelle qu’il préfère à tous les instituts de sondages réunis, lui a déjà annoncé la couleur. Il part au combat la fleur au fusil et rien ne l’arrête. Pas même d’emprunter à Jean-Luc Mélenchon la formule à peine revisitée du titre de son dernier ouvrage « Qu’ils s’en aillent tous » et qui sous la plume de cet enfonceur de portes ouvertes devient : « Il est temps de tourner la page et de les renvoyer tous ». Quelle audace !

Sûr qu’avec le bilan de la droite au pouvoir, les électeurs du canton de Louviers-Nord vont tous courir voter pour Olivier Aubert. La fermeture du tribunal d’instance de Louviers, la casse des emplois industriels consécutive à la crise du système néolibéral que défend son camp, le démantèlement jour après jour des services publics et les transferts de charges non compensés aux départements et aux collectivités territoriales, la réforme territoriale qui portera un coup fatal aux cantons ruraux, etc., les sujets qui fâchent ne manquent pas.

Mais en ces temps bénis où le chanoine honoraire de Latran vante les bienfaits de la religion – chrétienne, cela s’entend – à défaut de nous faire prendre le Messie pour des lanternes, il reste à Olivier Aubert un espoir : celui d’un miracle qui verrait ensuite Notre-Dame de Louviers se transformer en un nouveau lieu de pèlerinage à l’égal de Lisieux.

Reynald Harlaut

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