Le Conseil constitutionnel a censuré sévèrement la loi LOPPSI 2 sur la sécurité intérieure. Saisis par des députés et sénateurs socialistes, les « sages » (le sont-ils tous vraiment ?) ont considéré que les mesures coercitives à l'égard des mineurs n'étaient pas conformes à la constitution. Autrement dit, une quinzaine de mesures nouvelles visant directement les mineurs ou leurs parents parfois sont passées à la trappe suite à la censure de la juridiction suprême.
Jean-Jacques Urvoas, le monsieur sécurité du PS, ne peut être que satisfait de cette censure lui qui se bat depuis des années pour rendre crédibles les propositions de son parti en matière de sécurité et surtout de prévention de la délinquance. Enfin quoi, les députés de droite et du centre se sont-ils rendus compte de l'énormité de leurs propositions visant à responsabiliser des jeunes pré-ados comme s'ils avaient la lucidité, l'expérience, le vécu d'adultes « consentants » au délit ou au crime. Les juges constitutionnels ont ramené de la raison et du raisonnable dans la loi même s'il existe encore des propositions qui heurtent les esprits.
Le discours de Grenoble prononcé par Nicolas Sarkozy est donc en lambeaux. Le président voulait stigmatiser les jeunes, peine perdue. Il voulait satisfaire sa droite populaire, échec sur toute la ligne. En annonçant, toutefois, aux membres de l'UMP qu'ils seraient exclus en cas de désistement pour le FN, Nicolas Sarkozy revient à des schémas plus acceptables. Il est, en effet, grand temps de rétablir la frontière entre les démocrates et les populistes fascisants.
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