La question prioritaire de constitutionnalité sera donc posée à la Cour de Cassation qui aura quelques mois devant elle pour savoir si elle transmet le dossier d'un ancien membre du cabinet de Jacques Chirac au Conseil constitutionnel. Voilà encore quelques mois de gagnés pour Jacques Chirac qui pourra continuer de dormir dans la maison Hariri du quai Voltaire à Paris.
Et pourtant. Le magazine special investigation de lundi soir sur Canal Plus est ravageur pour Jacques Chirac. L'ancien maire de Paris, ancien président de la République aura donc réussi l'exploit de passer entre les gouttes des pluies d'orages qui n'ont pas épargné Alain Juppé et nombre de chefs d'entreprises poursuivis pour l'affaire des marchés truqués des lycées d'île de France. Et pourtant, le dossier des multiples billets d'avion payés en liquide est lourd, très lourd. Et pourtant, les deux millions d'euros de frais de bouche pendant la période où il était maire démontre que Jacques Chirac et son épouse Bernadette se gobergeaient aux frais des contribuables parisiens. Et pourtant, ces emplois fictifs, ils étaient bien réels au point que Bertrand Delanoë, maire de Paris, a accepté la transaction que lui proposaient les avocats de M. Chirac pour retirer sa plainte. Au grand étonnement de ceux qui espéraient en la justice.
La soirée fut terrible hier. L'émission C dans l'air était consacrée aux méthodes des Guérini à Marseille. Témoignages poignants, incroyables, au vrai sens du mot, et pourtant bien réels et donc tragiques s'agissant de socialistes. Je pense à tous ces militants anonymes, courageux, passionnés loin d'imaginer les trames des arrières cours de la fédération des Bouches-du-Rhône. Qu'attend Martine Aubry pour porter le fer dans ce dossier où le minable côtoie l'abominable.
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