Michèle Alliot-Marie ment très mal. Qui va croire que son « ami » tunisien, propriétaire d'une compagnie aérienne se trouvait par hasard sur le tarmac de l'aéroport de Tunis quand la ministre française y atterrissait avec son compagnon (ministre lui aussi) et sa famille ? Qui va croire qu'il s'apprêtait, par hasard, à prendre son avion privé — seul — pour se rendre dans la même ville que notre ministre et qu'il a gentiment proposé à Mme Alliot-Marie de la prendre en avion-stop ? D'autant plus que cette dernière se rendait dans un des hôtels de la chaîne de cet ami et que depuis, ni le Canard enchaîné, ni aucun autre média n'a trouvé trace du paiement du séjour par Mme Alliot-Marie qui tarde à sortir (et à montrer) la facture.
Mme Alliot-Marie ment mal et quand on ment mal, on a beau jouer les bravaches et les meurtris, comme elle dit, on est soit ridicule, soit pitoyable. La gauche a raison de pilonner ce pilier de la Sarkozye. Elle a raison puisque l'Elysée, Matignon et bien d'autres encore, ont décidé de la soutenir dans ses embarras touristiques en Tunisie alors que depuis plus de trois semaines, la révolte avait hissé son drapeau et que Mme Alliot-Marie a reconstitué un emploi du temps totalement invraisemblable. Heureusement, les journalistes du Monde ont établi une chronologie serrée des faits et celle des affirmations de notre ministre des affaires étrangères qui, est-ce si étonnant, ne collent pas du tout.
On avait Bernard Kouchner, on a maintenant Michèle Alliot-Marie. Nicolas Sarkozy croyait avoir gagné au change. Mais à la bourse des gouvernants, les actions de ceux et celles qui dirigent la diplomatie française sont en chute libre.
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