1 février 2011

Le Martin Circus était de retour !

(Georges Seurat)
Je viens de lire un article d'Olivier Aubert, sur son blog. Il conteste la pompe qui a présidé à l'organisation des vœux du maire de Louviers au moment où celui-ci annonce de nouvelles augmentations d'impôts locaux. Je ne résiste pas au plaisir de publier l'article qu'un observateur attentif avait écrit à l'occasion du passage en ville du véhicule sonorisé appelant le bon peuple à partager la montagne de galette(s) convoquée aux agapes d'un soir.


 « Approchez, approchez, le Martin-Circus est de retour. Qu’on s’le dise. Spectacle total garanti. Entrez gratuitement et consommez sans payer. Entrez, entrez ! Vous en aurez pour l’augmentation de vos impôts locaux ».
 « Approchez, approchez », clame le mégaphone qui sillonne les rues de Louviers . « Approchez, approchez ! Car en plus du spectacle, vous verrez la ménagerie. Cette année, en exclusivité, venez découvrir un animal rarissime. Un spécimen unique d’une espèce menacée, une bête à concours : l’Écrêté. Nourri exclusivement au blé et aux subventions, ce chapon, d’une voracité inouïe, peut être agressif et on l’a déjà vu par le passé s’en prendre à d’inoffensifs petits poneys fourbus ».

Curieux d’en savoir davantage, nous avons interrogé un ecclésiastique local, vert d’espoir, passionné d’écologie et spécialiste des milieux naturels.
- Monsieur l’abbé, dites-nous, que savez-vous de l’Écrêté ?
- « A l’état ordinaire, y vit dans l’marais. L’marais Levernier, s’entend. C’est là-d’dans que j’l’observions. C’est dans c’t’humus qu’y gratte ses subventions. Mais c’que j’trouvions formidable avec lui, c’est qu’le pleumage change ed’couleur avec l’âge. Jeune, l’est rouge flamboyant. Adulte, y d’vient rose, tantôt rose pâle, des fois même avec des r’flets bleus ».
- Merci Monsieur l’abbé de nous avoir ainsi éclairés. Grâce à vos explications, on voit vraiment en quoi cet animal est radicalement différent de beaucoup de ses congénères.
 « Approchez, approchez !  Une seule représentation. Ne la ratez pas ! Et vous verrez le plus grand, le plus beau, le plus fort, le plus extraordinaire, le plus… » Les Zavatta, Bouglione, Fratellini et consorts n’ont eu qu’à bien se tenir. 
Les caves du Moulin résonnent encore du gargouillement des estomacs trop pleins !

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