Ainsi Michèle Alliot-Marie ne se trouvait pas sur le tarmac de l'aéroport de Tunis et en même temps que M. Aziz Miled tout à fait par hasard. Ainsi, elle nous a bien enfumés avec ses explications emberlificotées et le côté amical de la rencontre. « Il allait à Tabarka, moi aussi, pourquoi y serais je allée en voiture alors que M. Miled m'offrait une place dans son avion. » Seuls les gogos ont cru sur parole l'ancienne ministre de la défense, de la justice, devenue ministre des affaires étrangères.
Ce voyage n'était pas seulement un voyage d'agrément. Le Canard enchaîné de demain nous apprend en effet que les parents de Mme Alliot-Marie-Ollier (1) l'accompagnaient durant son séjour pour devenir actionnaires principaux d'une société immobilière appartenant à M. Miled. Il s'agissait donc d'un voyage d'affaires. Et il est loisible de comprendre pourquoi MAM nous avait caché la vérité. Il est maintenant évident qu'en déclarant à l'Assemblée nationale : « Je vous ai tout dit, je ne répondrai plus à rien » MAM protégeait ses arrières car elle pouvait craindre qu'on découvre le pot aux roses.
Interrogé par des journalistes dont c'est le métier que de poser des questions, l'entourage de MAM a déclaré : « Ce sont les affaires de ses parents, pas les siennes. » Circulez y a rien à voir ! J'imagine que la représentation nationale va faire son métier demain à l'Assemblée et que des députés socialistes vont préparer une question dont François Loncle a le secret. Lui ou un autre, l'important est que la ministre des affaires étrangères devienne aux yeux de tous la ministre des étranges affaires.
(1) 94 et 92 ans.
Dernière heure : je viens de lire la déclaration de M. Bernard Marie sur l'antenne d'Europe N° 1. Le vieux papa est papathétique. Que ne ferait-il pas pour sauver sa fille ? Il est comme tous les pères : très aimant pour son enfant. Qui le lui reprochera ?
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