En critiquant plein pot le gouvernement mexicain, Nicolas Sarkozy n'arrange pas les affaires de Florence Cassez. C'est d'ailleurs ce que craignait la Française prisonnière des geôles mexicaines depuis plus de cinq ans. L'histoire dira si ce comportement de notre président permettra de sortir un jour « la coupable d'enlèvement et de séquestration » de sa cellule où elle doit encore passer 55 années ! Aujourd'hui, on a plutôt l'impression que le raidissement du président de la République, ses exigences très médiatisées, son ingérence dans le fonctionnement interne de la justice mexicaine aggravent le sort de Florence Cassez.
Vu d'ici il est impossible de se faire une idée précise du dossier. Florence Cassez a-t-elle été complice, malgré elle, des crimes dont on l'accuse ? A-t-elle été manipulée par son amant ? Est-elle la victime d'une vengeance personnelle de la part d'un responsable de la police devenu ministre du gouvernement Calderon ? Est-elle le jouet d'intérêts autres que ceux devant servir à établir la vérité ? A toutes ces questions, Me Franck Berton, avocat de notre compatriote y a répondu en assurant qu'elle était innocente et victime d'une terrible injustice.
Quand on reçoit pour la dixième fois les parents de Florence Cassez, qu'on pérore sur le perron de l'Elysée et qu'on joue les matamores menaçants, il faut avoir des billes ou à tout le moins une ligne de repli. A entendre les commentateurs, je suis convaincu que l'esbroufe du président va plutôt aggraver le sort de Florence Cassez. Une fois de plus avec Nicolas Sarkozy, trop c'est trop. Au I9e siècle, il aurait déjà déclaré la guerre au Mexique !
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